Samedi 19 novembre 2022 à 10h41
Manama, 19 nov 2022 (AFP) — La demande d'adhésion de la Finlande à l'Otan était "une étape naturelle" à franchir après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a affirmé samedi le chef de la diplomatie finlandaise Pekka Haavisto lors d'une conférence sur la sécurité à Manama.
La Finlande et la Suède ont présenté en mai une candidature commune à l'Alliance atlantique, abandonnant des décennies de non-alignement militaire. Cette demande, qui doit recueillir l'unanimité des Etats membres, a été ratifiée par tous les membres à l'exception la Turquie et de la Hongrie.
"La demande d'adhésion à l'Otan constituait pour nous (...) une étape naturelle à franchir", a déclaré M. Haavisto.
Le ministre finlandais a rappelé qu'Helsinki avait déjà annoncé en 2004 que "l'option Otan" serait envisagée en cas de "changement dramatique" sur le plan de la sécurité.
"Et qu'est-ce qui pourrait être plus dramatique comme changement que l'attaque par votre voisin d'un pays de 50 millions d'habitants ?", a-t-il ajouté.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan bloque depuis mai l'entrée des deux pays scandinaves dans l'Otan, les accusant de protéger notamment des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme "terroristes" par Ankara.
La Hongrie a elle argué d'un embouteillage législatif, promettant de ratifier prochainement leur demande.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.