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Iran: le bilan de l'attaque à la moto s'alourdit à sept morts


Jeudi 17 novembre 2022 à 08h38

Téhéran, 17 nov 2022 (AFP) — Sept personnes, dont une femme et deux adolescents, ont été tuées mercredi lorsque des assaillants à moto ont ouvert le feu sur des manifestants et des forces de l'ordre à Izeh, dans le sud-ouest de l'Iran, selon un nouveau bilan annoncé jeudi de source hospitalières.

Par ailleurs, selon un haut responsable judiciaire de la province du Khouzistan, trois des assaillants ont été arrêtés et les efforts se poursuivent pour identifier les autres personnes impliquées dans l'attentat.

"Deux blessés ont succombé jeudi à l'aube, portant le bilan à sept tués et huit blessés", a indiqué un responsable de l'hôpital Jondi-Chapour à Ahvaz, la capitale de la province, cité par l'agence officielle Irna. Parmi les tués, figurent une femme de 45 ans et deux jeunes de 9 et 13 ans, selon ce responsable.

Parmi les huit blessés figurent deux paramilitaires et trois agents de police, selon un responsable de la sécurité de la province, interrogé par la télévision d'État.

"Des éléments terroristes et armés" sont arrivés à bord de deux motos dans un marché central d'Izeh où étaient rassemblés des manifestants et des forces de l'ordre, et ont ouvert le feu, faisant cinq morts et 10 blessés, avait déclaré mercredi soir l'agence Irna, citant un responsable non-identifié.

Les assaillants ont ouvert le feu à 17H30 à l'arme automatique, avait précisé l'adjoint au gouverneur du Khouzistan chargé de la sécurité, Valiollah Hayati, à la télévision.

Le président Ebrahim Raïssi a donné l'ordre aux autorités "d'agir promptement pour identifier les auteurs de l'attaque et les remettre à la justice pour qu'ils soient punis", selon l'agence locale Fars.

Le 26 octobre, au moins 13 personnes avaient été tuées à Chiraz dans un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) et perpétré dans le mausolée de Shahcheragh, le principal sanctuaire musulman chiite du sud de l'Iran.

Cette nouvelle attaque s'est produite alors que la République islamique est secouée par une vague de manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée par la police des moeurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de l'Iran.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.