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L'Iran cherche à "kidnapper ou tuer" des opposants basés au Royaume-Uni, prévient le MI5


Mercredi 16 novembre 2022 à 15h12

Londres, 16 nov 2022 (AFP) — Le patron du renseignement intérieur britannique a mis en garde mercredi contre les "menaces directes" posées par l'Iran, avertissant que la République islamique cherche à "kidnapper ou tuer" des Britanniques qu'elle considère comme des "ennemis du régime".

Téhéran émet des "menaces directes sur le Royaume-Uni via des services de renseignements agressifs", a indiqué Ken McCallum, précisant qu'"au moins dix menaces potentielles" avaient été repérées cette année.

"A son paroxysme, cela inclut des ambitions de kidnapper ou même de tuer des Britanniques ou des individus basés au Royaume-Uni perçus comme des ennemis du régime", a ajouté le chef des renseignements lors d'un discours au siège du MI5, imposant bâtiment bordant la Tamise à Londres.

Les avertissements du MI5 interviennent tandis que le gouvernement britannique a accusé la semaine dernière l'Iran d'avoir proféré des menaces de mort à l'encontre de journalistes basés au Royaume-Uni.

La chaîne de télévision en persan basée à Londres -Iran International- avait rapporté que deux de ses journalistes travaillant au Royaume-Uni avaient reçu des menaces de mort de la part des Gardiens de la Révolution (l'armée idéologique de Téhéran).

Iran International couvre notamment les manifestations qui ont lieu en Iran depuis la mort mi-septembre de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans décédée trois jours après son arrestation à Téhéran pour infraction au strict code vestimentaire qui oblige les femmes à porter le voile en public. La contestation est réprimée dans le sang et des dizaines de journalistes ont été arrêtés.

Vendredi, la police britannique a également annoncé avoir mis en place un "plan de protection" pour une championne de lutte iranienne vivant en Ecosse, Melika Balali, qui a également reçu des menaces proférées selon elle par les autorités iraniennes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.