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Des pays occidentaux apprennent à des Iraniens à fabriquer des armes, selon un ministre iranien


Vendredi 11 novembre 2022 à 11h32

Téhéran, 11 nov 2022 (AFP) — Le ministre iranien des Affaires Étrangères a accusé des pays occidentaux de promouvoir la violence en Iran en apprenant aux manifestants à fabriquer des armes et des cocktails Molotov.

"En contradiction avec la Charte de l'ONU, un petit nombre de gouvernements occidentaux, se cachant derrière des slogans pacifiques, encouragent la violence et apprennent (aux manifestants) à fabriquer des armes et des cocktails Molotov en Iran via les réseaux sociaux et les médias", a déclaré le ministre, Hossein Amir-Abdollahian.

Il s'entretenait jeudi soir au téléphone avec Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, et ses propos ont été rapportés sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Selon le ministre, l'action de ces pays occidentaux "a entraîné le meurtre des policiers et l'insécurité en Iran, et a même préparé le terrain pour l'action terroriste de l'Etat islamique".

Au moins 13 personnes, dont deux enfants, avaient été tuées le 26 octobre dans un sanctuaire chiite à Chiraz, dans le sud de l'Iran, dans un attentat revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

L'attaque de Chiraz s'est produite alors que l'Iran est, depuis près de deux mois, touchée par une vague de manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran.

Les autorités ont qualifié ce mouvement "d'émeutes" fomentées par "les ennemis" de l'Iran.

Le commandant en chef des Gardiens de la révolution a averti vendredi "les ennemis de l'Iran qu'ils ne connaitront plus la paix", selon ses propos rapportés par l'agence officielle Irna.

"Nous les en priverons. Depuis plusieurs jours, ils ont peur et nous font passer des messages nous demandant de ne pas les frapper", a assuré le général Hossein Salami.

Il participait à une cérémonie dans le Grand cimetière de Téhéran à la mémoire de Hassan Tehrani Moghaddam, surnommé le "père des missiles" iraniens tué en novembre 2011 dans une explosion sur une base militaire à l'ouest de la capitale.

"Les crimes de l'ennemi ne seront pas sans réponse et la vengeance du sang des martyrs aura lieu", a-t-il ajouté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.