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Adhésion à l'Otan: le chef de la diplomatie suédoise prochainement à Ankara


Jeudi 10 novembre 2022 à 12h27

Berlin, 10 nov 2022 (AFP) — Le chef de la diplomatie suédoise Tobias Billström a annoncé jeudi à Berlin qu'il se rendrait prochainement à Ankara pour y plaider en faveur de l'adhésion de la Suède à l'Otan.

"La Suède travaille avec diligence à une entrée rapide et sans heurts dans l'Otan", a indiqué le ministre lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemande Annalena Baerbock.

"Je pense que les discussions se poursuivent de manière très positive", a-t-il assuré, précisant que "la Suède préparait sa propre ratification qui conclura le protocole d'adhésion et confirmera que la Suède est un allié de l'Otan".

Lors d'une visite à Ankara le 8 novembre, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a promis de répondre aux inquiétudes exprimées par la Turquie dans sa lutte contre le terrorisme, afin de lever tout obstacle à son entrée dans l'Otan.

Suite à ces engagements, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé une nouvelle réunion "à la fin du mois" à Stockholm, disant espérer "une conclusion plus positive".

"Personnellement, je pense que la visite du Premier ministre suédois à Ankara a montré qu'il y a encore beaucoup de place pour le dialogue, un dialogue qui est maintenant en cours et qui doit être mené à tous les niveaux", a déclaré M. Billström.

"Je me rendrai prochainement à Ankara, cet automne" pour poursuivre le dialogue, a-t-il indiqué.

Le chef de l'Etat turc bloque depuis mai l'élargissement de l'Alliance atlantique à la Suède et à la Finlande, accusant les deux pays nordiques de protéger notamment des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme terroristes par Ankara.

Pour répondre aux inquiétudes d'Ankara, le Parlement suédois va voter la semaine prochaine pour changer la constitution afin de durcir sa lutte antiterroriste.

Selon des experts, ce durcissement devrait notamment permettre de mener plus facilement des poursuites contre des membres du PKK kurde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.