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Iran: arrestation de 26 jihadistes étrangers liés à l'attentat de Chiraz


Lundi 7 novembre 2022 à 14h25

Téhéran, 7 nov 2022 (AFP) — Les autorités iraniennes ont annoncé lundi l'arrestation de 26 ressortissants étrangers impliqués dans l'attentat meurtrier revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a visé le 26 octobre un sanctuaire chiite à Chiraz, dans le sud de l'Iran.

Au moins 13 personnes dont une femme et deux enfants ont été tuées dans une attaque perpétrée dans le mausolée de Shahcheragh, principal sanctuaire musulman chiite du sud de l'Iran.

"Le ministère des Renseignements a identifié et arrêté tous les agents impliqués dans l'opération terroriste à Chiraz", a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur son site.

"Ainsi, 26 terroristes takfiris (originaires) d'Azerbaïdjan, du Tadjikistan et de l'Afghanistan" ont été arrêtés, a-t-il ajouté. Le terme takfiri désigne en Iran et dans plusieurs pays les groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites.

"Ces terroristes ont été arrêtés dans les provinces de Fars, Téhéran, Alborz, Kerman, Qom et Khorassan Razavi" et "aux frontières orientales" d'Iran, toujours selon le texte.

Le 31 octobre, le ministère avait annoncé l'arrestation de plusieurs "éléments" impliqués dans l'attentat, parmi lesquels un "élément de soutien opérationnel" identifié lundi comme étant Mohammed Ramez Rashidi, un ressortissant afghan.

L'auteur principal de l'attaque, que les médias locaux ont identifié comme étant Hamed Badakhshan, a succombé à des blessures reçues lors de son arrestation. Toutefois, le ministère a précisé que le "tireur du sanctuaire nommé Sobhan Komrouni était un citoyen du Tadjikistan".

Parmi les individus arrêtés, "le principal suspect est un citoyen de l'Azerbaïdjan venu à l'aéroport international de Téhéran depuis Bakou", a ajouté le ministère.

L'homme a pris contact avec "un réseau de l'EI basé à l'étranger dès son arrivée à Téhéran", a-t-il ajouté.

Après l'attentat, le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé "les ennemis de l'Iran" qui cherchent "à diviser les rangs unis de la nation (...) par la violence et la terreur", promettant une réponse sévère "aux commanditaires et concepteurs de ce crime aveugle".

L'attaque de Chiraz s'est produite alors que l'Iran est, depuis plus de sept semaines, touchée par une vague de manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des moeurs, une contestation d'une ampleur que le pays n'avait pas connue depuis trois ans.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.