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Nouvelles sanctions européennes à l'étude contre l'Iran (Scholz)


Lundi 31 octobre 2022 à 14h07

Berlin, 31 oct 2022 (AFP) — L'Union européenne est en train d'examiner de nouvelles sanctions contre l'Iran, en raison de la répression dans le pays de la vague de contestation déclenchée par la mort de Mahsa Amini, a indiqué lundi le chancelier allemand.

"Je suis bouleversé que des personnes qui manifestaient pacifiquement en Iran aient perdu la vie, nous condamnons la violence disproportionnée des forces de sécurité et soutenons la population", a affirmé sur Twitter Olaf Scholz.

"Nos sanctions de l'Union européenne sont importantes, nous sommes en train d'examiner des mesures supplémentaires", a-t-il ajouté, sans plus de détail.

La veille, sa ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, avait indiqué que la possibilité de désigner les Gardiens de la Révolution comme une organisation terroriste était à l'étude.

"Comme je l'ai clairement indiqué la semaine dernière, nous lancerons un nouveau paquet de sanctions, nous examinons également comment nous pouvons répertorier les Gardiens de la Révolution comme une organisation terroriste", avait-elle dit à la chaîne de télévision publique allemande ARD.

L'Iran a dénoncé lundi par avance comme "illégal" un tel projet.

Le pays est ébranlé par des manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays, prévoyant notamment le port du voile en public.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors des manifestations. Des centaines d'autres, dont des femmes, ont été arrêtées.

L'UE avait déjà adopté le 17 octobre des sanctions contre la police des moeurs et onze dirigeants iraniens impliqués dans la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.

Les Gardiens sont déjà placés par Washington sur sa liste noire des entités "terroristes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.