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Washington s'inquiète de la situation à la frontière entre la Turquie et la Syrie


Mardi 23 août 2022 à 07h46

Washington, 23 août 2022 (AFP) — Washington appelle "toutes les parties à maintenir les lignes de cessez-le-feu" à la frontière entre la Syrie et la Turquie, a déclaré lundi le département d'Etat, quelques jours après l'intensification des bombardements dans la zone ayant tué au moins 21 civils, dont des enfants.

"Les États-Unis sont profondément préoccupés par les récentes attaques le long de la frontière nord de la Syrie et exhortent toutes les parties à maintenir les lignes de cessez-le-feu", a déclaré le porte-parole Ned Price.

"Nous déplorons les victimes civiles à Al-Bab, Hasaké et ailleurs", a ajouté M. Price, soulignant que les Etats-Unis restaient engagés pour "assurer la défaite durable de l'organisation Etat islamique et une résolution politique du conflit syrien".

Les tensions s'accroissent depuis plusieurs semaines entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) kurdes d'un côté et les troupes turques et leurs alliés syriens de l'autre.

Les autorités kurdes ont assuré vendredi qu'une attaque par un drone turc avant le lever du jour avait touché "un centre de formation de jeunes filles", dans la zone de Chmouka près de Hasaké (nord-est), tuant quatre enfants et en blessant onze autres.

Le bilan a été confirmé par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a précisé que les enfants dormaient dans ce centre à Hassaké, ville située dans la région autonome kurde.

A Al-Bab, une localité sous contrôle de factions syriennes pro-Ankara située près de la frontière syro-turque, "des tirs d'artillerie des forces prorégime sur un marché ont tué 17 civils, dont six enfants, et blessé 35", a indiqué l'OSDH.

Sur place, un correspondant de l'AFP a vu habitants et secouristes se précipiter pour évacuer les blessés, notamment des enfants, au milieu d'étals de fruits et de légumes détruits où gisaient des lambeaux humains.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.