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Irak: huit civils tués dans des tirs d'artillerie imputés à la Turquie


Mercredi 20 juillet 2022 à 16h13

Erbil (Irak), 20 juil 2022 (AFP) — Huit civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués et 23 blessés mercredi dans le nord de l'Irak par des tirs d'artillerie imputés à la Turquie et qui ont touché un parc dans la région du Kurdistan, ont indiqué dans un nouveau bilan des responsables locaux.

Les victimes étaient pour la plupart des "touristes arabes irakiens en majorité du centre et du sud de l'Irak", qui fuient généralement les températures caniculaires pour trouver un peu de fraîcheur sur les hauteurs du Kurdistan autonome, a indiqué à l'AFP Mouchir Bachir, chef du district de Zakho, où se trouve le parc touché près du village de Parakh.

"La Turquie a frappé à deux reprises le village aujourd'hui", a-t-il ajouté.

Interrogé par des télévisions locales M. Bachir a assuré que les "tirs d'artillerie turcs sur la région touristique de Parakh avaient fait huit morts et 23 blessés".

Parmi les morts figurent trois femmes, deux enfants, et trois hommes, a indiqué un responsable des autorités médicales de Zakho, Amir Ali, à des journalistes.

Dans un premier temps, un responsable du gouvernement régional du Kurdistan irakien avait évoqué "au moins cinq civils tués et plusieurs autres blessés dans des frappes turques qui ont touché un secteur touristique de Zakho".

Une source au sein du ministère turc de la Défense a dit à l'AFP ne disposer "d'aucune information faisant état ou confirmant des tirs d'artillerie dans cette zone".

La Turquie, qui a de facto installé plusieurs dizaines de bases militaires depuis 25 ans au Kurdistan irakien, a lancé à la mi-avril une nouvelle opération militaire contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.

Erbil, capitale du Kurdistan d'Irak, entretient des relations compliquées avec le PKK car sa présence dans la région entrave ses relations commerciales vitales avec la Turquie voisine.

Les opérations militaires turques valent à l'ambassadeur turc en poste à Bagdad d'être régulièrement convoqué au ministère irakien des Affaires étrangères, car elles compliquent aussi les relations entre le gouvernement central irakien et Ankara, l'un des premiers partenaires commerciaux de l'Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.