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Macron va parler "franchement" à Erdogan au sommet de l'Otan


Mardi 28 juin 2022 à 16h22

Madrid, 28 juin 2022 (AFP) — Le président français Emmanuel Macron va s'entretenir avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan mercredi matin au début du sommet de l'Otan, a annoncé mardi l'Elysée, qui a souligné l'importance de se "parler franchement" entre alliés "quand on a des divergences".

Cet entretien, prévu à 09H30 (07H30 GMT), rentre dans le cadre des efforts déployés par plusieurs dirigeants présents à Madrid, dont l'Américain Joe Biden, pour convaincre la Turquie de ne plus bloquer les candidatures de la Suède et de la Finlance à l'Alliance atlantique.

M. Erdogan devait rencontrer mardi son homologue finlandais et la Première ministre suédoise.

Attendu dans l'après-midi à Madrid en provenance du sommet du G7, Emmanuel Macron avait indiqué, en recevant le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg le 21 juin, qu'il allait demander de la "clarté" à M. Erdogan sur son "positionnement" au sein de l'Otan, selon l'Elysée.

"Nous avons toujours dit la même chose: dans une alliance, il faut se parler, et il faut se parler franchement quand on a des divergences", a souligné la présidence, juste avant le smmet de l'Otan.

"Sur la Turquie, on a eu par le passé des discussions qui étaient dures parfois (...) parce que nous considérions que ses choix stratégiques ne correspondaient pas aux intérêts de sécurité des alliés, en particulier en Syrie", a-t-il ajouté, en faisant allusion aux tensions de 2019 et 2020.

Paris est "attentif" aux "questions de sécurité" soulevées par Ankara, mais "également aux questions de respect des principes qui fondent l'Alliance atlantique, le respect des principes et des droits fondamentaux", selon la présidence.

Ankara accuse les deux pays nordiques d'abriter des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme "terroriste" par la Turquie, et dénonce la présence dans ces pays de partisans du prédicateur Fethullah Gülen, qu'elle soupçonne d'avoir orchestré la tentative de coup d'État de juillet 2016.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.