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Adhésion à l'Otan: Erdogan va discuter avec les dirigeants suédois et finlandais mardi


Lundi 27 juin 2022 à 10h51

Helsinki, 27 juin 2022 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan va rencontrer mardi à Madrid son homologue finlandais et la Première ministre suédoise pour discuter des candidatures de la Suède et de la Finlande à l'Otan bloquées par Ankara, a annoncé Helsinki.

Cette première réunion de haut niveau avec le président finlandais Sauli Niinistö et la cheffe du gouvernement suédoise Magdalena Andersson aura lieu au début du sommet de l'Alliance atlantique organisé dans la capitale espagnole, en présence du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, a annoncé la présidence finlandaise sur Twitter.

De nouvelles "négociations" visant à débloquer le veto turc sont également prévues lundi au siège de l'Otan à Bruxelles, précise Helsinki.

La présidence turque a cependant mis en garde contre un excès d'optimisme. Dans une déclaration à la chaîne de télévision Habertürk, son porte-parole Ibrahim Kalin, un proche du chef de l'Etat, a prévenu qu'"assister au sommet ne signifie pas que nous allons revenir sur notre position".

"La balle est dans leur camp désormais", a-t-il ajouté à propos de la Suède et de la Finlande.

La responsable suédoise doit par ailleurs se rendre à Bruxelles pour rencontrer M. Stoltenberg en amont du sommet de l'Otan à Madrid, a annoncé son cabinet.

Mme Andersson s'était entretenue par téléphone avec M. Erdogan samedi, mais aucun progrès n'avait eu lieu selon Ankara.

La Turquie avait annoncé un blocage surprise des candidatures suédoise et finlandaise mi-mai et la question doit occuper une part importante du sommet de Madrid, qui se tiendra de mardi soir à jeudi.

Ankara accuse notamment la Suède d'abriter des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation qu'Ankara considère comme "terroriste". La Turquie dénonce aussi la présence de partisans du prédicateur Fethullah Gülen, qu'elle soupçonne d'avoir orchestré une tentative de coup d'État en juillet 2016.

Elle estime à ce stade que ses demandes sont loin d'être satisfaites.

Elle exige aussi la levée des blocages d'exportations d'armes décidés à son encontre par Stockholm et Helsinki après l'intervention militaire turque dans le nord de la Syrie en octobre 2019, le durcissement de la législation antiterroriste suédoise et l'extradition de plusieurs personnes qu'elle qualifie de "terroristes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.