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Irak: 27 décès dus à la fièvre du Congo depuis le début de l'année (nouveau bilan)


Samedi 11 juin 2022 à 12h42

Bagdad, 11 juin 2022 (AFP) — Au moins 27 personnes sont mortes en Irak de la fièvre du Congo depuis le début de l'année, un bilan en hausse diffusé samedi par les autorités qui tentent de freiner la propagation de cette maladie transmise par le bétail.

Un précédent bilan officiel avait fait état il y a un mois de 12 décès dus à cette fièvre hémorragique depuis début 2022.

La transmission de la maladie se produit "soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d'animaux infectés, pendant ou immédiatement après l'abattage", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Depuis le début de l'année, 162 cas de fièvre hémorragique ont été recensés, dont 27 décès. La moitié des personnes affectées sont désormais rétablies", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Seif al-Badr, relevant qu'un premier décès avait été enregistré dans la région automne du Kurdistan, dans le nord de l'Irak.

Le ministère de la Santé s'efforce de "détecter les cas de la façon la plus précoce possible", a assuré M. Badr.

De nombreux cas (61) ont été recensés à Dhi Qar, une province pauvre et rurale du sud du pays où sont élevés des bovins, des moutons et des chèvres, animaux qui sont autant d'hôtes intermédiaires de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC).

Les autorités font la chasse aux abattoirs qui ne respectent pas les protocoles d'hygiène. Plusieurs provinces ont interdit toute entrée et sortie de bétail de la région et ont lancé des campagnes de désinfection parmi les bêtes.

Selon le ministère de la Santé irakien, les personnes les plus touchées par la fièvre hémorragique sont les éleveurs de bétail ainsi que les employés des abattoirs.

Le virus provoque la mort dans 10 à 40% des cas. Entre humains, la transmission de la maladie "peut survenir à la suite d'un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés", selon l'OMS.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.