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Syrie: six personnes dont quatre femmes tuées par l'EI à Al-Hol en décembre


Dimanche 19 decembre 2021 à 13h09

Beyrouth, 19 déc 2021 (AFP) — Six personnes parmi lesquels quatre femmes du camp de déplacés d'Al-Hol en Syrie ont été abattues par l'Etat islamique (EI) en décembre, a annoncé dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme(OSDH).

Contrôlé par l'administration semi-autonome kurde, le camp Al-Hol, qui accueille des proches de combattants jihadistes, abrite près de 62.000 déplacés, dont 93% sont des femmes et des enfants, la moitié venant d'Irak.

Selon l'ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, "six assassinats ont été commis par des cellules" de l'EI dans le camp depuis début décembre. La dernière victime en date a été tuée par balles samedi.

Parmi ces victimes figurent deux hommes et une femme de nationalité irakienne, deux Syriennes et une femme dont l'identité n'est pas connue, rapporte l'OSDH.

Depuis le début de l'année, le nombre d'assassinats dans le camp est en hausse. Pas moins de 86 personnes parmi lesquelles 63 réfugiés irakiens ont été tuées à Al-Hol, selon un bilan de l'ONG.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahman, met en garde contre "la bombe à retardement qu'est devenu le camp d'Al-Hol", soulignant à l'AFP que "le chaos et l'insécurité se poursuivent au sein du camp".

En mars, les autorités kurdes avaient lancé une vaste opération ayant conduit à l'arrestation de 125 membres de l'EI dans le camp.

L'ONU a maintes fois mis en garde contre une détérioration de la situation sécuritaire à Al-Hol, secoué par des tentatives d'évasion et des attaques contre des gardes et des employés d'ONG ainsi que des habitants.

Le camp surpeuplé accueille environ 10.000 femmes étrangères, leurs enfants et des proches de combattants jihadistes.

Malgré les exhortations répétées des Kurdes, la plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens qui se trouvent dans le camp, se contentant de rapatriements au compte-goutte par crainte d'éventuels actes terroristes sur leur sol.

Les pays dont les combattants et prisonniers de l'EI sont ressortissants n'ont pas répondu aux demandes des autorités kurdes de mettre en place un tribunal international pour les juger.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.