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Syrie: 16 morts dans des tirs d'artillerie notamment sur un hôpital à Afrine


Samedi 12 juin 2021 à 21h06

Beyrouth, 12 juin 2021 (AFP) — Au moins 16 personnes, dont 11 civils, ont été tuées samedi en Syrie dans des tirs d'artillerie sur la ville d'Afrine, où un hôpital a notamment été touché par les bombardements dans ce secteur tenu par des rebelles proturcs, a rapporté une ONG.

Un médecin, trois employées du personnel hospitalier, trois femmes et un enfant, mais aussi un commandant rebelle, figurent parmi les victimes des bombardements ayant touché l'hôpital al-Chifaa, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Les tirs ont visé plusieurs quartiers de la ville et ont touché l'hôpital", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.

"La majorité des victimes ont péri dans les bombardements sur l'hôpital", a précisé l'ONG dans un communiqué, soulignant que le bilan pourrait augmenter en raison du nombre élevé des blessés.

Les tirs d'artillerie ont été effectués de territoires dans le nord de la province d'Alep "où sont déployées des milices fidèles à l'Iran et au régime, près de zones des forces kurdes", a indiqué l'OSDH.

Dans un communiqué, la principale coalition dominée par les Kurdes, les Forces démocratiques syriennes (FDS), a démenti toute implication dans ces tirs.

Située dans la province d'Alep, la région kurde d'Afrine avait été conquise en mars 2018 par des forces turques et leurs supplétifs syriens, qui en avaient délogé la principale milice des kurdes.

Le secteur, comme tous les territoires tenus par les rebelles proturcs, est également régulièrement secoué par des assassinats ciblés, des attentats ou des explosions.

Jeudi, dans le nord-ouest de la Syrie, au moins 12 personnes, dont des combattants, ont été tuées selon l'OSDH dans des bombardements du régime syrien sur la région d'Idleb, dernier grand bastion jihadiste et rebelle de Syrie.

Déclenchée en 2011 avec la répression de manifestations réclamant des réformes dans le sillage du printemps arabe, la guerre syrienne s'est complexifiée au fil des ans avec l'implication de puissances étrangères, l'apparition de groupes jihadistes et la multiplication des belligérants sur le terrain.

Le conflit a fait près de 500.000 morts selon l'OSDH et jeté sur la route de l'exil des millions de personnes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.