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L'ONG Sea-Eye cherche à débarquer 69 réfugiés dans un port méditerranéen


Lundi 2 decembre 2019 à 16h44

Berlin, 2 déc 2019 (AFP) — Le navire "Alan Kurdi" de l'ONG Sea-Eye se dirige vers l'Italie avec l'espoir de pouvoir y débarquer 69 réfugiés récupérés en Méditerranée ces derniers jours, a annoncé l'ONG allemande à l'AFP lundi.

Alors que le bateau se trouvait lundi dans la zone de coordination de sauvetage maltaise qui restait "injoignable par téléphone", selon l'ONG, son capitaine a finalement décidé de mettre le cap sur l'Italie.

"Nous sommes horrifiés par l'irresponsabilité des centres européens de sauvetage en mer", a déclaré Julian Pahlke, porte-parole de Sea-Eye, à l'AFP.

Ces centres de contrôle n'ont pas respecté leur "devoir de coordination des secours et de sécurité", a-t-il ajouté.

Sur les 84 personnes secourues à l'origine, 15 avaient déjà pu être amenées en Italie, a précisé M. Pahlke.

L'ONG a désormais demandé aux autorités italiennes qu'au moins dix autres passagers, nécessitant une assistance médicale d'urgence, puissent être admis sur leur territoire.

Selon Barbara Hammerl-Kraus, médecin à bord du navire, les migrants secourus sont "tous en mauvais état" de santé et plusieurs d'entre eux se sont déjà évanouis.

Le "Alan Kurdi" est en service depuis l'été 2018 et, selon Sea-Eye, a sauvé plus de 400 naufragés de la noyade en Méditerranée.

Le chaos qui a suivi la chute de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011 a fait de la Libye la voie privilégiée pour les migrants originaires d'Afrique de l'Est, du Sahel et du Moyen-Orient, cherchant à rejoindre l'Europe.

Un "pré-accord" a été trouvé à La Valette (Malte) le 23 septembre entre la France, l'Allemagne, l'Italie et Malte, ces deux derniers pays étant en première ligne pour les arrivées de migrants. Cette initiative doit permettre d'éviter que les bateaux humanitaires restent bloqués en mer pendant des semaines en attendant que des pays acceptent, au cas par cas, d'accueillir les migrants secourus.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.