Lundi 11 novembre 2019 à 16h20
Qamichli (Syrie), 11 nov 2019 (AFP) — Au moins six civils ont été tués lundi dans trois attentats simultanés ayant secoué la ville de Qamichli dans le nord-est de la Syrie, selon une source sécuritaire kurde et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, deux voitures et une moto piégées ont explosé, dont une dans un marché animé de la ville à majorité kurde et l'autre près d'une école.
Les trois explosions ont fait plus de 22 blessés, selon l'OSDH.
Un correspondant de l'AFP a vu une colonne de fumée s'élever au-dessus de deux sites d'explosion ainsi que des voitures calcinées tandis que des secouristes transportaient les morts et les blessés.
Des volontaires de la défense civile tentaient d'éteindre les flammes, selon la même source.
Ces attentats interviennent quelques heures après la revendication par le groupe Etat islamique (EI) du massacre d'un prêtre de la ville et de son père alors qu'ils se dirigeaient vers la ville de Deir Ezzor (est).
Lundi, un prêtre de l'Eglise arménienne catholique et son père ont été tués par des hommes armés alors qu'ils se dirigeaient vers Deir Ezzor pour superviser les travaux de restauration d'une église dans cette ville anciennement sous le contrôle de l'EI, selon l'OSDH.
Tout au long du conflit qui déchire la Syrie depuis 2011, la ville de Qamichli, dominée par les forces kurdes, a été le théâtre d'attentats meurtriers, dont certains revendiqués par l'EI.
En juillet 2016, au moins 44 personnes ont péri dans une attaque suicide revendiquée par l'EI. Un policier de la police kurde des Assayech a été tué en août 2019 dans un attentat revendiqué par l'EI.
Vaincu en mars par les forces kurdes soutenues par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, l'EI conserve des cellules dormantes dans les régions syriennes anciennement sous son contrôle.
Les forces kurdes détiennent par ailleurs des milliers de jihadistes et membres de leurs familles dans des centres de détention et des camps dans le nord-est syrien.
La guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts en huit ans et déplacé plusieurs millions de personnes.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.