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Un Britannique parti combattre le groupe Etat islamique condamné à un an de prison


Jeudi 7 novembre 2019 à 17h33

Londres, 7 nov 2019 (AFP) — Un Britannique parti pour combattre l'organisation Etat islamique en Syrie a été condamné jeudi à un an de prison à Londres pour s'être entraîné au combat avec le mouvement kurde PKK, considéré comme terroriste par le Royaume-Uni.

Aidan James, 29 ans, a été condamné par la cour criminelle de l'Old Bailey à douze mois de prison pour formation au terrorisme et trois ans de prison supplémentaire pour trafic de cocaïne, des peines qu'il doit servir consécutivement.

C'est la première fois qu'un Britannique était jugé pour s'être rendu en Syrie afin de s'opposer au groupe Etat islamique.

Aidan James, originaire de Formby (nord de l'Angleterre) avait tenté plusieurs fois de rejoindre l'armée britannique mais avait été refusé en raison de sa santé mentale. Il était finalement parti en 2017 pour la Syrie et était d'abord resté dans un camp de réfugiés en Irak où des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) lui avaient appris le maniement des armes.

Des vidéos présentées au procès l'ont montré apprenant à tirer avec une kalachnikov AK47, et le Britannique avait aussi relaté ses activités dans un journal intime.

M. James avait reçu un "entraînement encore plus important" en Syrie auprès de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), a déclaré le juge. Mais il n'a pas été condamné pour entraînement à visée terroriste avec ce groupe qui défendait alors les Kurdes "contre la menace mortelle et génocidaire de l'organisation Etat islamique", a dit le juge.

Son avocat, Andrew Hall, a souligné qu'il souffrait de problèmes personnels et vivait une "séparation difficile" avec la mère de son enfant lorsqu'il avait décidé de partir.

Il a avancé que son client s'était rapproché du PKK afin de se former pour combattre le groupe Etat islamique et non dans le but de poursuivre les objectifs de l'organisation kurde.

"Son intention était de partir en Syrie et de combattre l'Etat islamique et il a conservé cette intention pendant sa période en Irak et en Syrie", a plaidé Me Hall.

Il a déclaré qu'Aidan James "n'était pas un homme porté par une idéologie terroriste" et ne représentait pas de menace. Son client était rentré au Royaume-Uni en avion en février 2018.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.