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Syrie: au moins 13 morts dans l'explosion d'une voiture piégée à Tal Abyad


Samedi 2 novembre 2019 à 15h52

Istanbul, 2 nov 2019 (AFP) — Au moins 13 personnes ont été tuées samedi dans l'explosion d'une voiture piégée sur un marché à Tal Abyad, ville contrôlée par les forces turques dans le nord de la Syrie, ont indiqué Ankara et une ONG.

"Selon les premières constatations, 13 civils ont perdu la vie et environ 20 civils ont été blessés", a indiqué le ministère turc de la Défense, attribuant l'attaque à la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).

Tal Abyad, ville frontalière de la Turquie, a été prise par les forces turques à la faveur d'une offensive lancée le mois dernier par Ankara contre les YPG, un groupe qualifié de "terroriste" par le gouvernement turc mais soutenu par les pays occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

"Nous condamnons de la plus ferme des manières cet attentat inhumain perpétré par les terroristes sanguinaires des YPG contre des civils innocents à Tal Abyad", a déclaré le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, a de son côté rapporté la mort de 14 civils et rebelles soutenus par Ankara dans l'explosion.

Il n'était en revanche pas en mesure d'identifier les responsables de cet attentat.

L'offensive turque dans le nord-est de la Syrie, interrompue après deux accords conclus avec Washington et Moscou prévoyant le retrait des YPG vers le sud, vise, selon Ankara, à mettre en place une "zone de sécurité" le long de sa frontière.

Pendant cette offensive, l'armée turque et ses supplétifs syriens ont pris le contrôle d'une bande de territoire de 120 km de longueur et d'une trentaine de km de largeur allant de Tal Abyad à Ras al-Aïn.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué que son objectif était de faire en sorte que deux millions de Syriens réfugiés en Turquie retournent "volontairement" s'installer dans la "zone de sécurité", une fois celle-ci mise en place.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.