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La Turquie "n'hésitera pas" à reprendre les combats contre les Kurdes en Syrie


Mardi 29 octobre 2019 à 22h48

Genève, 29 oct 2019 (AFP) — La Turquie "n'hésitera pas" à reprendre les opérations militaires dans le nord-est de la Syrie si elle y repère des combattants kurdes à proximité de la frontière turque, a déclaré mardi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu .

Un délai de 150 heures a été octroyé la semaine dernière aux Kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG) pour se retirer avec leurs armes d'une "zone de sécurité" large de trente kilomètres des frontières turques, selon un accord conclu à Sotchi entre la Turquie et la Russie.

Ce délai est arrivé mardi à 15H00 GMT à expiration.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé un peu plus tôt dans la journée avoir été informé par Moscou que les combattants kurdes en Syrie avaient achevé leur retrait.

"Nous devons naturellement croire nos partenaires russes. (Mais) nous ne pouvons pas faire confiance aux terroristes", a déclaré devant la presse à Genève Mevlut Cavusoglu, aux côtés du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Nous avons interrompu les opérations dans ce secteur, dans le nord-est de la Syrie. Si nous repérons de quelconques terroristes des YPG/PKK, nous n'hésiterons pas à prendre des mesures pour les éliminer", a poursuivi le ministre turc.

Les YPG sont considérées comme des "terroristes" par Ankara qui voit en elles le prolongement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en conflit depuis 1984 avec l'armée turque.

Mevlut Cavusoglu et Sergueï Lavrov ont été rejoints par le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif pour une réunion du comité chargé de réviser la constitution syrienne

Ce comité a besoin du soutien entier de la communauté internationale car il constitue "la seule carte disponible" susceptible de parvenir à une solution politique au conflit en Syrie qui a fait plus de 370.000 morts depuis 2011, a déclaré le ministre iranien.

Pour le gouvernement syrien, il est hors de question de rédiger une nouvelle constitution.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.