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Pas d'indication que les Turcs soient prêts à arrêter leur opération en Syrie (Pentagone)


Vendredi 11 octobre 2019 à 19h26

Washington, 11 oct 2019 (AFP) — Le chef du Pentagone a estimé vendredi que les Turcs, qui mènent une opération militaire contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, ne montraient aucun signe laissant penser qu'ils soient prêts à arrêter leur offensive, qui reste cependant limitée au sol selon un général américain.

"Je n'ai aucune indication qu'ils veuillent arrêter" leur opération, a déclaré lors d'une conférence de presse à Washington le ministre américain de la Défense Mark Esper, qui a dit se fonder notamment sur un appel téléphonique jeudi avec son homologue turc Hulusi Akar.

Nous ne voyons "aucune indication ou signe précurseur d'un quelconque arrêt de leur intervention militaire", a abondé le chef d'état-major de l'armée américaine Mark Milley.

Lors du même appel entre Mark Esper et son homologue turc jeudi, l'Américain avait "fortement encouragé" Ankara à "interrompre" son opération militaire en Syrie. En vain.

L'offensive turque au sol dans le nord de la Syrie contre les Kurdes est cependant "relativement limitée", a estimé le général Mark Milley.

En plus de frappes aériennes, les Turcs "ont mené des frappes d'artillerie et ont ouvert le feu avec leurs chars depuis le côté nord de la frontière. Concernant les forces qui sont allées au Sud (côté syrien, NDLR), nous pensons que c'est relativement limité en termes de forces au sol", a indiqué le plus haut gradé de l'armée américaine lors de la même conférence de presse, précisant que l'avancée était de "cinq-sept" kilomètres à l'ouest, "peut-être 10", et de "un-trois kilomètres" à l'est.

Mark Milley a estimé le nombre de soldats turcs déployés à sol à "plusieurs centaines". De l'infanterie légère, a-t-il précisé.

Selon un communiqué de l'ONU vendredi, depuis le début de l'offensive turque, 100.000 personnes environ ont déjà été déplacées.

Jeudi, Donald Trump a chargé les diplomates américains de tenter d'arranger "un cessez-le-feu" entre la Turquie et les Kurdes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.