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"Zone de sécurité" en Syrie: les Kurdes prêts à coopérer


Samedi 24 août 2019 à 16h15

Hassaké (Syrie), 24 août 2019 (AFP) — Les Kurdes de Syrie ont affirmé samedi qu'ils allaient coopérer en vue de la "réussite" d'une "zone de sécurité" qui doit être mise en place par Ankara et Washington à la frontière avec la Turquie.

L'instauration de cette zone tampon, qui doit être établie dans le nord-est syrien pour séparer les territoires kurdes de la Turquie, avait été proposée par les Etats-Unis pour dissuader Ankara de lancer une nouvelle offensive contre la principale milice kurde de Syrie.

Cette milice, fer de lance de l'alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), a été un partenaire clé de Washington dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Elle est toutefois considérée par Ankara comme un "groupe terroriste".

"Nous déploierons tous nos efforts pour garantir la réussite de l'accord avec l'Etat turc, et (la réussite) des efforts menés par les Etats-Unis", a déclaré samedi le haut commandant des FDS Mazloum Abdi.

"Les FDS joueront un rôle positif pour le succès de cette opération", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Hassaké, dans le nord-est du pays en guerre.

Participait également à la conférence de presse le général Nicholas Pond, un représentant de la coalition internationale emmenée par Washington pour lutter contre l'EI.

Il a souligné que l'initiative était "la seule voie pour sécuriser la zone frontalière de manière durable".

Vendredi soir, le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a annoncé sur son compte Twitter que les FDS avaient détruit jeudi certaines de leurs "fortifications militaires" à la frontière, photos à l'appui.

"Cela démontre l'engagement des FDS à soutenir l'application du mécanisme de sécurité", a-t-il estimé.

Le 7 août, Washington et Ankara se sont mis d'accord sur la création d'un "centre d'opérations conjointes", basé en Turquie, pour coordonner la mise en place de cette "zone de sécurité".

Ses contours sont pour le moment flous --notamment sa profondeur--, et aucun calendrier n'a été avancé pour sa mise en place.

Mi-août, le Pentagone avait indiqué que l'accord serait mis en oeuvre "par étape" mais que les premières opérations allaient commencer "rapidement".

Ankara a assuré que des postes d'observations et des patrouilles conjointes étaient prévus.

Le régime de Damas a dénoncé une initiative au service des "ambitions expansionnistes de la Turquie".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.