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Syrie: un policier tué dans un attentat à la voiture piégée à Qamishli


Dimanche 18 août 2019 à 10h23

Qamichli (Syrie), 18 août 2019 (AFP) — Un policier a été tué dans un attentat à la voiture piégée qui a également fait deux blessés dimanche dans la ville majoritairement kurde de Qamichli, dans le nord-est de la Syrie.

"Une voiture piégée a explosé aujourd'hui (dimanche) dans le quartier d'Al-Arbawiya, près de l'école industrielle, tuant un membre de nos forces", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police locale kurde des Assayech, Ali al-Hassan.

"Deux personnes ont également été blessées, dont une grièvement", a ajouté M. Hassan. La voiture piégé a été actionnée "à distance", a encore dit le porte-parole des Assayech.

L'attentat n'a pas été revendiqué.

Selon un correspondant de l'AFP, la voiture a explosé au passage d'une patrouille de la police locale kurde, non loin d'un contingent de l'armée syrienne.

Des pompiers sont toujours à l'oeuvre pour éteindre un début d'incident, d'après la même source.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé la mort d'un membre des Assayech dans l'explosion. Mais il a affirmé pour sa part qu'un kamikaze se trouvait à l'intérieur du véhicule au moment de l'explosion.

L'agence officielle Sana a mentionné des "victimes" sans fournir davantage de détails.

Les forces kurdes contrôlent la majorité de la ville de Qamichli tandis que les forces du régime de Damas maitrisent l'aéroport et la plupart des quartiers arabes.

Tout au long du conflit qui déchire la Syrie depuis 2011, la ville a été le théâtre d'attentats meurtriers, dont certains revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

En juillet, un attentat à la voiture piégée revendiqué par l'EI a fait une dizaine de blessés près d'une église de la ville.

Un mois plus tôt, sept civils, dont un enfant, ont été blessés lors de l'explosion d'une voiture piégée conduite par un kamikaze.

En juillet 2016, au moins 44 personnes avaient été tuées dans une attaque suicide perpétrée par le groupe EI.

Les forces kurdes, fer de lance de la bataille anti-EI en Syrie, dominent le nord-est syrien, un territoire représentant près de 30% de la superficie du pays.

La région accueille plusieurs groupes ethniques, notamment des Arméniens, des Arabes et des Syriaques.

Déclenchée il y a huit ans après la répression meurtrière par le régime de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.