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Attentat à la voiture piégée près d'une église en Syrie, plusieurs blessés


Jeudi 11 juillet 2019 à 23h31

Qamichli (Syrie), 11 juil 2019 (AFP) — Un attentat à la voiture piégée revendiqué par le groupe Etat islamique a fait une dizaine de blessés jeudi près d'une église dans une ville majoritairement kurde du nord-est de la Syrie.

L'explosion dans la ville de Qamichli a endommagé la façade de l'église de la Sainte Vierge des Syriaques orthodoxes ainsi que des immeubles voisins, selon un journaliste de l'AFP.

La télévision d'Etat syrienne a fait état de onze blessés tandis que l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté sept blessés, dont trois dans un état critique.

De son côté, la police locale rattachée aux autorités semi-autonomes kurdes, les Assayech, a publié un communiqué faisant état de huit blessés "dont la majorité le sont légèrement".

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attentat, disant avoir visé un rassemblement de "chrétiens hostiles", selon le groupe SITE qui surveille les activités jihadistes.

Les forces kurdes contrôlent la majorité de la ville de Qamichli tandis que les forces du régime maitrisent l'aéroport et la plupart des quartiers arabes.

Tout au long du conflit qui déchire la Syrie depuis 2011, la ville a été le théâtre de plusieurs attentats meurtriers, dont certains revendiqués par l'EI.

En juillet 2016, au moins 44 personnes ont été tuées dans une attaque suicide perpétrée par le groupe jihadiste. En juin cette année, sept civils, dont un enfant, ont été blessés lors de l'explosion d'une voiture piégée conduite par un kamikaze.

Les forces kurdes, fer de lance de la bataille anti-EI en Syrie qui a mis fin en mars au "califat" autoproclamé du groupe jihadiste, dominent le nord-est syrien, un territoire représentant près de 30% de la superficie du pays.

La région accueille plusieurs groupes ethniques, notamment des Arméniens, des Arabes et des Syriaques. Ces derniers représentent 15% des 1,2 million de chrétiens de Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.