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Syrie: attentat à la voiture piégée près d'une église dans l'Est, des blessés


Jeudi 11 juillet 2019 à 20h36

Qamichli (Syrie), 11 juil 2019 (AFP) — Une voiture piégée a explosé jeudi près d'une église dans la ville majoritairement kurde de Qamichli dans le nord-est de la Syrie, blessant une dizaine de personnes, selon un journaliste de l'AFP et un média d'Etat syrien.

L'explosion, qui n'a pas encore été revendiquée a endommagé la principale façade de l'église de la Sainte Vierge des Syriaques orthodoxes ainsi que des immeubles voisins, selon le journaliste.

La télévision d'Etat syrienne a fait état de onze blessés, tandis que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté sept blessés, dont trois dans un état critique.

De son côté, la police locale rattachée aux autorités semi-autonomes kurdes, les Assayech, a indiqué que 8 personnes avaient été légèrement blessées dans l'explosion et transférées dans un hôpital.

Dans un communiqué, les Assayech ont accusé des "groupes terroristes" sans les identifier d'être à l'origine de l'attentat.

Les forces kurdes contrôlent la majorité de la ville de Qamichli, tandis que les forces du régime dominent l'aéroport et la plupart des quartiers arabes.

Tout au long du conflit qui déchire la Syrie depuis 2011, la ville a été le théâtre de plusieurs attentats meurtriers, dont certains revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).

En juillet 2016, au moins 44 personnes ont été tuées dans une attaque suicide perpétrée par l'EI, tandis qu'en juin dernier, sept civils, dont un enfant, ont été blessés suite à l'explosion d'une voiture piégée conduite par un kamikaze.

Les forces Kurdes, fer de lance de la bataille anti-EI en Syrie qui a mis fin en mars au "califat" autoproclamé du groupe jihadiste, dominent le nord-est syrien, un territoire représentant près de 30% de la superficie du pays.

La région accueille plusieurs groupes ethniques, notamment, des arméniens, des arabes et des syriaques. Ces derniers représentent 15% des 1,2 million de chrétiens de Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.