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Les Kurdes syriens remettent à l'Italie un jihadiste présumé


Samedi 29 juin 2019 à 19h11

Beyrouth, 29 juin 2019 (AFP) — Les Kurdes de Syrie, qui contrôlent des territoires dans le nord-est de ce pays en guerre, ont remis à l'Italie un de ses ressortissants soupçonné d'être un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), a indiqué samedi un porte-parole.

"Le jihadiste italien Samir Bougana qui avait été capturé alors qu'il fuyait l'EI puis emprisonné a été remis au gouvernement italien", a déclaré Mustefa Bali, un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Il n'a pas précisé où a été effectuée l'opération, faite à la demande de Rome, ni si l'Italien avait déjà quitté le territoire syrien.

Samir Bougana --également connu sous les noms de Abou Houreyre al-Muhajir ou Abou Abdullah al-Muhajir-- avait été capturé en 2018 par l'alliance arabo-kurde des FDS alors qu'il tentait de fuir les territoires contrôlés par l'EI en Syrie vers la Turquie.

Il est soupçonné d'avoir organisé des livraisons d'armes pour l'EI.

Le 23 mars, les FDS, soutenues par une coalition internationale antijihadistes emmenée par les Etats-Unis, ont chassé l'EI du dernier bout de territoire tenu par ce groupe jihadiste dans l'est de la Syrie, à Baghouz. L'EI avait proclamé en 2014 un "califat" sur de vastes zones de Syrie et d'Irak avant de subir une série de défaites militaires dans ces deux pays.

Depuis la chute du "califat" autoproclamé de l'EI, des jihadistes de 50 pays sont détenus en Irak et en Syrie et des milliers de membres de leur famille sont dans des camps de déplacés sous contrôle kurde en Syrie.

Les Kurdes de Syrie appellent régulièrement les pays étrangers à rapatrier leurs ressortissants liés à l'EI, mais de nombreux pays où l'EI a revendiqué des attentats sont réticents à le faire.

La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a demandé lundi que les proches des jihadistes capturés ou tués en Syrie et en Irak, dont près de 29.000 enfants, soient "rapatriés, à moins qu'ils ne soient poursuivis pour des crimes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.