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Syrie: cinq orphelins de familles liées à l'EI remis à la Norvège (Kurdes)


Lundi 3 juin 2019 à 14h11

Camp d'Al-Hol (Syrie), 3 juin 2019 (AFP) — Les autorités kurdes de Syrie ont remis lundi cinq orphelins norvégiens issus de familles liées au groupe jihadiste Etat islamique (EI) à une délégation de leur pays venue les rapatrier, a annoncé un responsable local.

"Cinq enfants orphelins, issus de familles liées au groupe terroriste Daesh (acronyme en arabe de l'EI, ndlr), ont été remis à une délégation du ministère des Affaires étrangères norvégien" dans la ville syrienne de Ain Issa (nord), a indiqué dans un communiqué Kamal Akef, un porte-parole des autorités kurdes.

L'objectif est de "sortir ces enfants d'un environnement extrémiste pour les transférer vers un milieu saint, où ils seront rééduqués et bénéficieront d'une réinsertion dans leur société d'origine", a-t-il souligné.

Le communiqué ne donne pas l'âge ni l'identité des cinq enfants.

La Croix-Rouge norvégienne s'est félicitée de l'annonce mais a appelé au rapatriement de tous les Norvégiens vivant dans le camp de déplacés d'Al-Hol, qui accueille dans le nord-est de la Syrie, des milliers d'étrangers, proches de jihadistes de l'EI.

"Le camp n'est pas un endroit (approprié) pour des enfants orphelins. Le ministère des Affaires étrangères doit maintenant commencer à oeuvrer au rapatriement de tous les Norvégiens ayant lancé un appel à l'aide", a tweeté le secrétaire général de l'organisation, Bernt Apeland.

Par le passé, la France a rapatrié des orphelins, même si Paris se montre réticent sur le retour de ses ressortissants, hommes et femmes, affiliés à l'EI et qui se trouvent en Syrie, détenus en prison ou retenus dans des camps.

Les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont proclamé le 23 mars la défaite du "califat" de l'EI, après avoir conquis l'ultime fief des jihadistes dans l'est syrien, au terme d'une offensive soutenue par une coalition internationale emmenée par Washington.

Les camps de déplacés, notamment celui surpeuplé d'Al-Hol, accueillent 12.000 étrangers --4.000 femmes et 8.000 enfants de jihadistes parqués sous haute surveillance.

Les autorités kurdes continuent de réclamer le rapatriement des femmes et des enfants de pays étrangers. Mais les pays occidentaux, à l'instar de la Grande-Bretagne, se montrent réticents sur ce dossier.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.