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Syrie: 13 morts dans un double attentat à la bombe à Raqa


Mardi 9 avril 2019 à 19h41

Beyrouth, 9 avr 2019 (AFP) — Treize personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées mardi dans un double attentat à la bombe à Raqa, ancienne "capitale" du groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie, a indiqué une ONG.

L'attaque a été revendiquée par l'EI dans un message publié par son agence de propagande Amaq sur l'application Telegram.

Neuf civils et quatre combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis, sont morts dans l'explosion d'un engin puis d'une voiture piégée dans une rue très fréquentée de Raqa, a dit l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'attaque a eu lieu près d'un poste militaire des FDS, qui sont venues à bout le 23 mars de la dernière poche du "califat" territorial de l'EI, à Baghouz, dans l'est de la Syrie.

Un résident de Raqa a déclaré avoir vu de la fumée noire s'élever au-dessus du lieu de l'attaque et entendu des sirène d'ambulances.

"La panique et la peur règnent dans le quartier", selon ce résident qui a dit avoir vu des tâches de sang sur le sol.

Malgré la chute de leur "califat", des jihadistes de l'EI sont toujours disséminés dans le désert central de la badiya et dans d'autres secteurs en Syrie, et continuent de revendiquer des attaques dans les territoires contrôlés par les FDS.

Plus tôt mardi, une voiture piégée a visé une patrouille de la coalition internationale antijihadistes dans la ville de Chaddadé (nord-est), mais l'attaque a échoué et seul le kamikaze a été tué, d'après l'OSDH.

Le 26 mars, sept combattants des FDS avaient été tués à Minbej par des jihadistes de l'EI.

Selon les FDS, une nouvelle phase a débuté contre le groupe ultraradical depuis la chute du "califat".

L'alliance arabo-kurde a appelé la coalition internationale emmenée par Washington à soutenir davantage ses opérations visant à éliminer les cellules dormantes de l'EI.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.