Page Précédente

Syrie: trois morts dans l'explosion d'une bombe dans un bus à Afrine


Dimanche 20 janvier 2019 à 11h42

Beyrouth, 20 jan 2019 (AFP) — Trois civils ont été tués dimanche dans l'explosion d'une bombe dans un bus à Afrine, dans le nord de la Syrie, à la date anniversaire du lancement de l'offensive de la Turquie contre cette région à majorité kurde, a indiqué une ONG.

"Trois civils ont été tués et neuf autres personnes, dont des combattants, blessées lorsqu'un engin piégé a explosé dans un bus à Afrine", a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Aucune revendication n'a pour l'instant été formulée pour cette attaque, la première à Afrine, dominée par les forces turques et leurs alliés syriens, depuis le 16 décembre: au moins neuf personnes, dont cinq civils, avaient alors été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée à proximité d'une position de combattants pro-turcs.

Après le lancement d'une offensive meurtrière le 20 janvier 2018, Afrine a été prise en mars par l'armée turque et ses supplétifs syriens, qui en ont chassé les Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde en Syrie.

Ankara considère cette milice comme un groupe terroriste émanant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.

Ce nouvel attentat à Afrine intervient par ailleurs dans une période de vives tensions dans le nord syrien après l'annonce par Washington du retrait des quelque 2.000 soldats américains positionnés plus à l'est, dans des territoires encore sous domination kurde.

La Turquie a menacé à plusieurs reprises de lancer une nouvelle offensive contre ces forces kurdes, notamment dans la région de Minbej.

Mercredi dernier, 16 personnes, dont quatre Américains, ont été tuées dans un attentat suicide revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) à Minbej, attaque la plus meurtrière contre les forces américaines de la coalition internationale antijihadistes en Syrie depuis 2014.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.