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Syrie: une coalition arabo-kurde prend à l'EI une localité dans l'est


Mardi 15 janvier 2019 à 19h18

Beyrouth, 15 jan 2019 (AFP) — Une alliance de combattants arabes et kurdes soutenue par Washington a pris mardi une localité aux mains du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la Syrie, où les jihadistes ne contrôlent plus qu'un très petit secteur, selon une ONG.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont lancé en septembre une offensive contre l'ultime réduit de l'EI dans la province orientale de Deir Ezzor, à la frontière avec l'Irak, avec l'appui des frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.

Malgré de nombreuses contre-attaques de l'EI, les combattants kurdes et arabes ont conquis l'immense majorité du bastion.

Mardi, ils ont arraché la localité de Soussa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ce qui ne laisse plus aux jihadistes qu'une poignée de hameaux, soit un territoire de 15 km carrés.

"Les Forces démocratiques syriennes ont pris le contrôle de Soussa, après le retrait des membres de l'EI vers d'autres secteurs encore sous leur contrôle", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

"Soussa était la plus grande localité encore sous le contrôle de l'EI", a souligné M. Abdel Rahmane, précisant par ailleurs que 120 combattants de l'EI se sont rendus mardi.

L'EI tient encore notamment le village de Baghouz, selon l'OSDH.

Depuis septembre, les combats ont tué plus d'un millier de jihadistes, contre plus de 600 combattants des FDS, selon l'OSDH. Plus de 360 civils ont péri dans les violences, d'après la même source.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l'EI a vu son "califat" auto-proclamé se réduire comme peau de chagrin.

Mais l'organisation continue de mener des attentats meurtriers dans des pays de la région mais aussi à l'étranger.

Outre son réduit dans l'est, les jihadistes de l'EI sont présents dans un secteur du désert syrien qui s'étend du centre du pays à la province de Deir Ezzor. C'est là où des affrontements sporadiques les opposent aux forces progouvernementales.

Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.