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Syrie: La police militaire russe commence à patrouiller dans la région de Manbij


Mardi 8 janvier 2019 à 13h56

Moscou, 8 jan 2019 (AFP) — La police militaire russe a commencé à patrouiller dans les environs de la ville syrienne de Manbij, une zone autrefois sous contrôle des combattants kurdes soutenus par les Etats-Unis, a indiqué mardi un porte-parole.

Les Russes interviennent en soutien des troupes gouvernementales syriennes qui se sont récemment déployées à Manbij, dans la province d'Alep (nord), près de la frontière avec la Turquie.

Les combattants kurdes, redoutant une offensive turque, ont appelé le régime syrien à déployer ses troupes à Manbij fin décembre, après l'annonce surprise par Donald Trump d'un retrait américain de Syrie.

Dans un reportage diffusé sur la télévision publique Rossia 24, le porte-parole de la police militaire russe Yusup Mamatov a indiqué que les militaires avaient commencé à patrouiller dans "la zone de sécurité autour de Manbij".

"La mission est d'assurer la sécurité dans la zone" et de "surveiller la situation et les mouvements des groupes armés", a déclaré Mamatov.

La police militaire russe sera déployée régulièrement dans la zone, selon le reportage, qui montre un groupe d'une dizaine de membres de cette force, vêtus de kaki, traverser des villages à bord de véhicules tout-terrain et de camions arborant le drapeau russe.

De hauts responsables militaires américains ont multiplié les mises en garde à l'égard de Donald Trump contre un retrait précipité qui laisserait la voie libre en Syrie aux alliés du régime de Bachar al-Assad, à savoir la Russie, grande rivale des Etats-Unis, et l'Iran, bête noire de l'administration Trump.

Quelque 2.000 soldats américains, essentiellement des forces spéciales, sont actuellement déployés en Syrie pour combattre le groupe Etat islamique et former les forces locales dans les zones reprises aux jihadistes.

Les combattants kurdes forment l'épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui avaient pris Manbij à l'EI en 2016. Ils se sont récemment retirés de cette ville après l'annonce du retrait américain.

Lundi, Donald Trump a assuré que le retrait américain serait mené "à un rythme adapté tout en continuant en même temps à combattre l'EI et à faire ce qui est prudent et nécessaire pour tout le reste".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.