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Treize interpellations à Strasbourg en marge d'une manifestation pro-kurde


Mardi 6 novembre 2018 à 16h24

Strasbourg, 6 nov 2018 (AFP) — Treize personnes ont été interpellées et 7 gendarmes légèrement blessés jeudi à Strasbourg, en marge d'une manifestation pro-kurde lors d'échauffourées entre militants et forces de l'ordre près des institutions européennes, a-t-on appris de sources concordantes.

Les heurts ont débuté vers 13H15 "lorsque des manifestants ont tenté de forcer un barrage de gendarmes mobiles pour se diriger vers la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH)", a indiqué à l'AFP la préfecture du Bas-Rhin.

Un peu plus tôt, douze militants avaient réussi à pénétrer par effraction dans la CEDH, située à quelques centaines de mètres du Conseil de l'Europe, avant d'être interpellés, a précisé à l'AFP une source policière.

Rassemblée devant le Conseil de l'Europe pour protester contre les conditions de détention du chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, une foule d'un millier de militants pro-kurdes s'est dirigée vers la CEDH.

Bloqués en chemin par un barrage de gendarmes mobiles, les manifestants, venus de France, d'Allemagne, de Suisse et des Pays-Bas? "ont commencé à prendre à partie les forces de l'ordre", donnant des coups et jetant des projectiles, selon la source policière.

"Les gendarmes ont répliqué à l'aide de gaz lacrymogène pour repousser les manifestants hostiles", a-t-on ajouté de même source.

Les treize personnes interpellées ont été placés en garde à vue pour "attroupement armé", "dégradation de biens publics en réunion" et "rébellion en réunion".

Des manifestations pro-kurdes ont lieu régulièrement à Strasbourg, ville du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'Homme, depuis l'arrestation en 1999 d'Abdullah Öcalan. Le chef de la rébellion kurde du PKK est détenu sur l'île-prison d'Imrali, située au large d'Istanbul.

En février, 11.000 personnes avaient défilé dans le calme dans les rues de Strasbourg pour réclamer sa libération.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.