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Belgique: marche blanche en hommage à une fillette kurde tuée par la balle d'un policier


Mercredi 30 mai 2018 à 17h40

Bruxelles, 30 mai 2018 (AFP) — Un millier de personnes vêtues de blanc ont défilé mercredi à Bruxelles en hommage à Mawda, fillette kurde de 2 ans tuée il y a deux semaines par le tir d'un policier lors d'une course-poursuite en Belgique, a constaté l'AFP.

Les proches de Mawda, vêtus de noir, avaient pris la tête du cortège qui est parti vers 13H00 (11H00 GMT) du quartier de Haren pour rejoindre deux heures plus tard le cimetière multiconfessionnel de Evere, dans le nord de la capitale, où la fillette a été inhumée.

Dans le cortège certains étaient munis de fleurs blanches, d'autres avaient agrafé sur leurs vêtements une photo de la fillette.

Plusieurs associations dont la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés avaient appelé à cet hommage silencieux qui se voulait apolitique.

"Nous n'avons invité aucun politique à se joindre à la marche (...) Les commentaires du monde politique ont été jusqu'ici assez malvenus, voire insultants", a déclaré Mehdi Kassou, porte-parole de la Plateforme citoyenne, l'agence de presse Belga.

"Il est important de rappeler à tous que le soutien des citoyens de ce pays fait beaucoup de bien aux parents de Mawda", indiquaient les organisateurs en appelant à ce "cortège blanc". Ils souhaitaient que celui-ci se déroule "dans le recueillement, loin des discours et autres manifestations politiques".

Vendredi dernier, des propos du président de la N-VA (nationalistes flamands) Bart De Wever jugeant les parents de Mawda en partie responsables de ce drame avaient suscité l'indignation des associations.

La fillette kurde était décédée dans la nuit du 16 au 17 mai, touchée par une balle tirée par un policier dans la région de Mons (ouest), lors d'une course-poursuite entre les forces de l'ordre et une camionnette de migrants dans laquelle elle se trouvait.

Les parents de la fillette étaient à bord du véhicule en route vers la Grande-Bretagne. La famille était hébergée dans un gymnase de Grande-Synthe, près de Dunkerque dans le nord de la France.

Deux enquêtes ont été ouvertes par la justice belge et par le comité P, la police des polices en Belgique.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.