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Syrie: les Etats-Unis critiquent la Turquie pour ses opérations à Afrine


Lundi 19 mars 2018 à 18h49

Washington, 19 mars 2018 (AFP) — Washington a mis en garde lundi Ankara: le département d'Etat a exprimé sa "profonde préoccupation" quant au sort des civils après la prise par les Turcs de l'enclave d'Afrine en Syrie, le Pentagone appelant lui à "rester concentré" sur la lutte contre le groupe Etat islamique.

"Nous avons à plusieurs reprises exprimé notre profonde préoccupation aux autorités turques à propos de la situation à Afrine", écrit la porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert, dans un communiqué.

"Il semble que la plus grande partie de la population de la ville, qui est à majorité kurde, a dû évacuer sous la menace d'une attaque des forces armées turques et des forces d'opposition soutenues par la Turquie", ajoute-t-elle.

"Nous sommes également préoccupés par les informations sur du pillage" dans la ville, précise Heather Nauert.

"Les Etats-Unis n'opèrent pas dans la région du nord-ouest de la Syrie où se situe Afrine", a souligné la porte-parole de la diplomatie américaine, ajoutant que Washington "reste engagé auprès de la Turquie, notre alliée à l'Otan, pour prendre en compte leurs inquiétudes légitimes concernant la sécurité".

Du côté militaire, le Pentagone s'est dit "inquiet face aux informations indiquant que des civils n'ont plus accès à l'eau potable"'.

"Nous sommes toujours préoccupés face à la situation dans le nord-ouest de la Syrie et appelons toutes les parties à combattre l'EI, à la désescalade, à résoudre le conflit syrien et à protéger les vies de civils innocents", a déclaré le colonel Rob Manning, un porte-parole du ministère américain de la Défense.

"Nous encourageons toutes les parties à autoriser la circulation sans entraves de ces ressources et de l'aide humanitaire extrêmement nécessaire à travers la Syrie", a-t-il ajouté.

Les derniers événements à Afrine "s'ajoutent à une situation humanitaire déjà inquiétante dans la région", a également insisté Heather Nauert.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.