Cinq morts dans un attentat à Diyarbakir


3 janvier 2007 | Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Cinq personnes ont été tuées et environ 70 ont été blessées dans une explosion d’une bombe jeudi à Diyarbakir, la principale ville du sud-est de la Turquie. L'explosion est survenue au passage d'un convoi militaire, dans cette région peuplée en majorité de Kurdes. Ankara accuse les séparatistes du PKK.


La police turque enquête près du car militaire où a eu lieu l'explosion, ce jeudi 3 janvier à Diyarbakir.
(Photo : Reuters)

Très rapidement, les autorités ont confirmé la thèse de l'attentat, sans nommer de commanditaires, même si tous les soupçons portent sur la rébellion kurde. La preuve : le Premier ministre RecepTayyip Erdogan a immédiatement prévenu que cela n'altérerait en rien la détermination du gouvernement dans sa lutte antiterroriste.

Voilà tout juste un mois en effet, que la Turquie a entrepris de frapper les bases arrière du PKK en Irak du Nord, lui infligeant de lourdes pertes.

Il y a une semaine, une fraction baptisée « unité de défense du leader Apo », du nom du chef rebelle Abdullah Öcalan, a promis de venger ses martyrs, en frappant tout ce qui représente le pouvoir politique ou militaire, le Parti de la justice et du développement au gouvernement et l'armée, particulièrement dans le sud-est du pays, à majorité kurde, prévenait le communiqué.

En visant un bus qui transportait des soldats à Diyarbakir même, capitale du Kurdistan turc, cette menace a donc clairement été mise à exécution. Voilà ce qui risque de relancer les frappes aériennes contre les positions kurdes en Irak alors qu'elles avaient cessé depuis une dizaine de jours