Barzani : "Aucun doute que l'EI réapparaisse en Irak après le retrait des États-Unis"

mis à jour le Lundi 8 septembre 2025 à 17h43

france24.com | Marc PERELMAN

Dans un entretien accordé à France 24, le président du Parti démocratique du Kurdistan, Massoud Barzani, revient sur la situation des minorités kurdes en Syrie, ainsi que sur le désarmement annoncé du PKK en Turquie, et sur le retrait d'Irak des troupes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, prévu en fin d'année. 

Dans cet entretien, le président du Parti démocratique du Kurdistan, Massoud Barzani, revient sur la situation de la Syrie et sur les violences contre les minorités alaouites, druzes et kurdes depuis l'arrivée du nouveau pouvoir.

 

 

En mars, un accord signé entre le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) de Mazloum Abdi et le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, prévoyait d'intégrer les institutions militaires et civiles kurdes au sein du gouvernement central. Mais cet accord n'a toujours pas été mis en œuvre et fait craindre à Massoud Barzani "une escalade et une dégradation" des relations entre les peuples kurde et arabe, ainsi qu’une ingérence extérieure.

"Il faut régler les problèmes et ne pas penser à la guerre, parce que ce n'est pas une solution", déclare Massoud Barzani sur France 24. "Le nouveau pouvoir doit prendre en considération la composition du pays et ses différentes composantes."

Au sujet d'une possible action militaire de la Turquie à l'encontre des Forces démocratique syriennes, Massoud Barzani estime que "les Turcs appuient une solution de paix" et "ont soutenu l'accord de mars dernier", afin qu'il soit appliqué.

Il salue le désarmement annoncé du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en Turquie et espère que cela permettra un retour à la paix et la libération du chef du PKK, Abdullah Ocalan. "Je souhaite qu'il soit libéré", déclare-t-il.

Concernant le retrait des troupes américaines prévu en fin d'année en IrakMassoud Barzani pense qu'il n'y a "aucun doute que le même scénario des événements d'après 2012 se répète" et que l'organisation Etat islamique (EI) "réapparaisse à nouveau" si les forces de la coalition internationale dirigée par les États-Unis se retirent de la région. Le danger de l'EI "persiste, nous l'avons dit solennellement".