22.03.05 | 15h36 • Mis à jour le 22.03.05 | 17h55
e gouvernement turc est-il vraiment résolu à faire appliquer les réformes votées au pas de charge ces deux dernières années en vue de l'intégration du pays à l'Union européenne (UE) ? Alors que les discussions sur la réunification de Chypre sont bloquées, que la situation des droits de l'homme en Turquie laisse à désirer, l'équipe du premier ministre Recep Tayyip Erdogan est de plus en plus questionnée sur sa détermination à poursuivre sur la voie du changement. En décembre, le Conseil européen a décidé d'ouvrir les négociations d'adhésion avec Ankara le 3 octobre 2005. Mais "aucun représentant n'a été nommé", constate la presse turque. Le pays a "pris du retard", a récemment indiqué Hans Kretschmer, le représentant de l'UE sur place, citant l'éradication de la torture, une plus large liberté d'expression et l'amélioration des droits des Kurdes (12 à 15 millions de personnes sur une population totale de 70 millions) parmi les priorités immédiates. Olli Rehn, le commissaire européen à l'élargissement, n'a pas dit autre chose lors de son séjour en Turquie, les 7 et 8 mars, constatant qu'il reste encore "du travail à accomplir pour atteindre le degré zéro de tolérance envers la torture", une allusion à l'expression favorite du premier ministre turc, partisan affiché de la"tolérance zéro"dans ce domaine.