Les tensions passées sont déjà loin...
Or, comme le note Le Monde (21/9), la presse turque s’est fait l’écho d’un rendez-vous secret, mi-septembre, entre Donald Trump Jr, le fils du président, et Erdogan, dans un palais d’Istanbul, rendez-vous figurant à l’agenda présidentiel comme une rencontre avec un simple « homme d’affaires » ...
C’est là que la rencontre à la Maison-Blanche aurait été négociée. « Alors que la patrie [saigne], ils cherchent à faire des affaires avec le fils de Trump et des lobbyistes », a fulminé, le 17 septembre, Özgür Özel, le leader de l’opposition, qu’Erdogan s’évertue à museler.
« Family business is business », comme souvent avec Trump. Le New York Times a révélé que la fille du président, Tiffany, avait fait une croisière cet été avec son mari sur le yacht du milliardaire turc Ercüment Bayegan, qui a investi dans le pétrole libyen. Mieux : le propre beau-père de ladite Tiffany, Massad Boulos, que Trump a nommé conseiller en chef pour l’Afrique, a, de son côté, rencontré des dirigeants du secteur de l’énergie à Tripoli.
Dans le même temps, Erdogan, ne mettant plus ses œufs dans le même panier, a dépêché à Benghazi le chef des services secrets pour une rencontre avec le maréchal Haftar, qui tient l’est de la Libye, où est extrait l’essentiel du pétrole national.
Comme si les pétrodollars n’avaient pas d’odeur...