À la mémoire des victimes de l'attentat de Sindjar en Irak


20 août 2007 | J. Def.

350 personnes ont exprimé leurs inquiétudes face à "un danger grave d'épuration ethnique"

LIÈGE Aujourd'hui, quelque 3.000 personnes appartenant à la communauté kurde Ezidi vivent à Liège. Les premières arrivées sur les terres belges remontent au début des années 80. "Une partie de la communauté Ezidi a quitté les territoires du sud-est de la Turquie, du nord de la Syrie, du nord de l'Irak et, secondairement, des anciens blocs de l'Union soviétique afin de fuir les persécutions subies depuis des décennies" , explique Aslan Igrek, président de l'ASBL Centre culturel Ezidi à Liège.

Ces personnes ont alors trouvé refuge sur des territoires de l'Union européenne. "Et cela en tant que réfugiés politiques. On les retrouve en Allemagne, en Suède, au Danemark, en Belgique et, secondairement, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne" , poursuit Aslan Igrek.

Ce dimanche, quelque 350 personnes, appartenant majoritairement à la communauté kurde Ezidi, ont quitté le siège de l'ASBL situé rue de Porto pour se rendre à pied place du Marché. "Il était important de s'arrêter aux abords du perron car il est le symbole de la liberté, de la fraternité, de la démocratie. C'est pour la défense de ces valeurs que notre peuple fait l'objet de tentatives d'épuration."

Ces hommes, femmes et enfants ont ainsi rendu hommage aux victimes de l'attentat de Sindjar, en Irak, du 14 août. "Cette tentative de génocide a tué plus de 500 personnes et fait autant de blessés" , déplore Aslan.

Ils entendaient crier leur indignation face à cette tragédie humaine et "attirer l'attention de la Communauté internationale, plus particulièrement l'Union européenne, ainsi que les forces de coalition en Irak et les Nations unies sur le sort dramatique réservé à la communauté kurde Ezidi".

Une date doit encore être fixée pour une autre manifestation devant le Parlement européen.