Activités Culturelles

Visions Furtives


L'Institut kurde de Paris est heureux
de vous inviter

au vernissage de Visions Furtives
(images du Kurdistan irakien)

Visions Furtives
Visions Furtives

Photographies de Jean-Claude BOURBAULT

Samedi 13 mai 2006
à partir de 18h00

L'exposition est ouverte au public
jusqu'au 27 mai 2006
du lundi au samedi de 14h00 à 19h00

Voir photos

Qui je suis ?

Je suis comédien. Au début des années 70, alors que j’étudiais ce qui allait devenir mon métier, je travaillais chez un ami photographe à Marseille, Jean-Louis Kramel. Il m’a fait aimer l’image photographique, à m’en servir comme d’un langage pour raconter une histoire, que cette histoire soit reflet de la réalité ou imaginaire.

Plus tard, au théâtre du Soleil, j’ai continué de photographier, non pour « gagner » ma vie mais pour l’enrichir. J’ai été encouragé en cela par Martine Franck et Ariane Mnouchkine. Pendant le tournage du film Molière j’ai rencontré Michèle Laurent qui m’a toujours aidé et conseillé depuis.

Plus tard encore, dans les années 1980, bénéficiant d’une impossibilité pour le grand photographe Jean Claude Labbé d’entrer au Vietnam, je suis allé photographier le mémorial de Dien Bien Phû pour l’agence Gamma. J’ai rencontré à cette occasion Jérôme Kanapa devenu depuis directeur de CIFAP. Même si je devais travailler en couleurs pour l’agence, c’était l’époque du noir et blanc, de l’inconscience de la - de ma - jeunesse et exposer des photographies était un prolongement naturel à la prise de vue

Les temps ont changés, pour faire les photos que vous allez voir, j ‘ai été contraint d’utiliser un appareil numérique. Il y a fort à parier que si le numérique n’avait pas existé je n’aurais pas pu faire ces images, il n’empêche que j’ai un peu de scrupules à vous les présenter. Je voudrais ajouter qu’à part quelques recadrages ou rectifications de « diaph. » je vous présente des photos « à l’ancienne ». C’est à dire qu’en regardant ces images vous voyez ce que j’ai vu !


Avec un brin d’humour, j’aurais pu intituler cette expo : Malgré la guerre la vie continue à Erbil.
Mais disant cela, j’aurais été très en deçà de ce que j’ai découvert là bas. La guerre est certes présente, chaque coin de rue cache des hommes en armes, des camions militaires pleins d’hommes ou de matériel roulent – vite - mais la ville est sécurisée et les contrôles peu nombreux font penser que le danger est loin. Alors les habitants, enfants comme adultes, se jettent dans l’avenir avec un appétit, une frénésie, que l’espoir d’avoir un jour un pays à eux aiguise. Ils ne font pas que vivre ils se fabriquent un avenir.
Je n’ajouterai rien sur ce que j’ai ressenti là-bas, j’espère vous le faire partager à travers mes images.

Que ces images soient dédiées à toutes les femmes et les hommes exilés, où qu’ils soient et d’où qu’ils viennent.