DATES


Samedi 6 octobre 2018
De 16h00 à 19h00

ADRESSE

Hommage à Noureddine ZAZA



A l’occasion du 30ème anniversaire de la mort du

Dr. Noureddine Zaza

grande figure de la vie politique et culturelle kurde, membre fondateur de l’Institut kurde, auteur notamment du récit autobiographique « Ma vie de Kurde », fondateur du Parti Démocratique kurde de Syrie, une réunion de commémoration aura lieu :

Le samedi 6 octobre à 16 h.

Au siège de l’Institut
106 rue La Fayette, 75010 Paris

Nous invitons tous ceux qui souhaitent s’associer à cet hommage à venir assister à cette réunion.

Dr. Noureddine Zaza

Né en 1919 à Maden au Kurdistan de Turquie, dans une famille aisée et patriote, Noureddine Zaza mena une vie faite de lutte, de résistance, de nombreux séjours en prison et d’une série d’exils. Sa famille fut disséminée à la suite des révoltes kurdes de cheikh Said et d’Agri (1925-1930). Il passa son enfance auprès de son frère aîné, médecin, réfugié en Syrie, alors sous mandat français. Durant ses études au Lycée français de Damas, il fréquenta les patriotes kurdes notamment les frères Bédir Khan, initiateurs de la renaissance culturelle kurde. Alors qu’il voulait rejoindre le mouvement du général Barzani en 1944, il fut arrêté par les autorités irakiennes et emprisonné pendant un an. Cela sera le premier d’une longue série de séjours dans les geôles du Proche-Orient.

Après des études en Sciences politiques à l’université de Beyrouth, Noureddine Zaza partit à Lausanne en 1947 pour faire un doctorat en Sciences sociales et pédagogiques. Il y créa la première « Association des Etudiants Kurdes en Europe » (K.S.S.E ) et fut l’un des porte-parole éloquents de son peuple. De retour à Damas en 1956, il enseigna à l’Université. En 1957, il créa le Parti démocratique kurde de Syrie et fut arrêté et condamné à mort en 1960. Ce n’est que grâce à une campagne internationale qu’il échappa à la potence et fut libéré au bout de 18 mois de réclusion Mais le coup d’Etat baathiste du 8 mars 1963 bouleversa à nouveau sa vie.

Il fut contraint à se réfugier au Liban où ses activités en faveur du mouvement kurde irakien lui valurent une expulsion vers la Jordanie. La police hachémite le remit à la Syrie qui l’emprisonna à nouveau. Elargi à la suite d’un nouveau coup d’Etat, il quitta ce pays et au terme d’une longue pérégrination en 1970, il se réfugia en Suisse, pays de sa jeunesse et sa « seconde patrie » dont il admirait les vertus démocratiques. Quelque temps après, il y épousa Gilberte Favre, journaliste et écrivaine qui lui donna un fils Chango Valéry en 1973. Naturalisé suisse, il continua jusqu’à ses derniers jours, son combat en faveur de la liberté du peuple kurde, grâce notamment à ses interventions et ses articles dans les médias helvétiques. Pour assurer une coordination des efforts menés pour la sauvegarde de la culture kurde et pour la sensibilisation de l’opinion publique, il avait en 1982 pris une part active à la fondation de l’Institut kurde de Paris

Par ses écrits, Nouredine Zaza a apporté une contribution éminente au renouveau de la littérature kurde. Il a également publié en français un récit autobiographique émouvant « Ma vie de Kurde » ainsi qu’un recueil de poèmes et légendes kurdes.