DATES
11 decembre 2010 à 17h00
ADRESSE
Institut kurde de Paris
106, rue La Fayette, F-75010 Paris
M° Poissonnière - Gare du Nord - Gare de l’Est
Plan d'accès à l'Institut

Prix Noureddine Zaza



L'Institut kurde est heureux a vous inviter à
à la remise du

Prix Noureddine Zaza

décerné à

Madame Ariane BONZON
essayiste et journaliste


pour sa contribution à la connaissance des Kurdes

dans les médias francophones

en présence de Mme Gilberte Favre-Zaza

et de la récipiendaire

Le samedi 11 décembre 2010 à 17h.

au siège de l’Institut

 


 

Ariane BONZON lauréate du

Prix Noureddine Zaza

Le Prix Noureddine Zaza sera décerné le 11 décembre 2010 à l’Institut kurde de Paris à l’essayiste et journaliste indépendante Ariane Bonzon. C’est la première fois qu’il est attribué à une journaliste de la presse audiovisuelle par ailleurs essayiste.

Le Prix Noureddine Zaza a été créé en 1989 par l’épouse de Noureddine Zaza, l’auteur et journaliste Gilberte Favre-Zaza, conjointement avec l'Institut kurde de Paris dont le président est Kendal Nezan. L’écrivain et leader politique kurde Noureddine Zaza, décédé à Lausanne le 7 octobre 1988, croyait à l’importance de la presse et au rôle d’«éveilleurs de conscience» des journalistes.

C’est dans le but de perpétuer sa mémoire, et aussi pour encourager les
journalistes à ne pas oublier un peuple trop souvent victime d’un complot du silence, que ce Prix a été fondé. Initialement réservé aux journalistes de la presse écrite, ce Prix s’est désormais ouvert aux autres formes de médias.

Il est attribué à un journaliste qui, par son talent et sa persévérance, aura sensibilisé l’opinion publique à la cause kurde.

Douze journalistes (français, suisses et turc) ont déjà reçu cette distinction: 

Antoine Bosshard, Bernard Langlois, Marc Kravetz, Jean Gueyras, Jean-Claude Bührer, Christ Kutschera, Alain Campiotti, Philippe Dumartheray, Michel Verrier, Ragip Duran, François-Xavier Lovat et Marie Jégo

 


 

Noureddine Zaza

Docteur en pédagogie de l’Université de Lausanne et licencié ès Sciences politiques de l’Université St Joseph, à Beyrouth, Noureddine Zaza est né à Maden, dans le Kurdistan ottoman où il est confronté, dès l’âge de six ans, à la tragédie du peuple kurde : son père et son frère aîné sont emprisonnés.

Du Kurdistan de Turquie à l’Irak, en passant par la Syrie et le Liban, il aura souffert, dans son esprit et dans sa chair, afin que son peuple puisse jouir des droits les plus élémentaires.

Après avoir fondé le Parti démocratique kurde de Syrie, dont il sera le premier Président, il connaît la torture et la prison. En 1967, il échappe de justesse à la mort grâce à des pétitions internationales et en particulier helvétiques. Il se réfugie au Kurdistan de Turquie mais, trahi par un membre de sa famille, qui le dénonce à la MIT (Police secrète), il est déchu de la nationalité turque et menacé de mort.

En 1970, condamné à l’exil, il se réfugie dans le pays où il avait accompli ses études et deviendra citoyen suisse en 1978. Son fils unique y naît en 1973. Jusqu’à sa mort à Lausanne, le 7 octobre 1988, d’un cancer, Noureddine Zaza se consacrera, par ses écrits et par ses conférences, ainsi que par ses contacts réguliers avec les médias, à mieux faire connaître la cause et la culture des Kurdes. «Le silence tue» était son leitmotiv. Editeur, écrivain et homme politique, il a retracé son combat dans Ma vie de Kurde (Editions Z, Lausanne). Publiée dans son édition originale en français, son autobiographie a été traduite en turc, en arabe et en kurde.

Ariane Bonzon

Après avoir été en poste en Afrique du Sud, Israël et les territoires occupés, elle a été correspondante en Turquie de 1996 à 2006 pour la chaine franco-allemande, Arte et pour la Télévision Suisse Romande. Ariane Bonzon vit et travaille actuellement entre Paris et Istanbul et continue son travail d’information sur la Turquie et le Moyen-Orient.

Egalement auteur de plusieurs ouvrages, elle a publié un travail comparatif sur la presse israélienne et la presse palestinienne dans Les médias de la haine (La Découverte), et réalisé un carnet de voyage sur Istanbul et les Stambouliotes (Glénat). Elle a contribué à l’écriture de Oui à la Turquie, de l’ancien Premier ministre français Michel Rocard (Hachette littérature) et animé Dialogue sur le tabou arménien, d’Ahmet Insel et de Michel Marian (Liana Levi). Elle est l’auteur, tout récemment, de la préface à Diyarbakir, de Seymus Diken (Edition Turquoise).