DATES


DU
Vendredi 25 février 2005 - 00h00

AU
Dimanche 27 février 2005 - 00h00

ADRESSE

Destins Kurdes



A Paris, Cité de la Musique en collaboration avec l'Institut kurde présente 3 jours de Concerts de musique kurde.

DESTINS KURDES

Le Kurdistan (la terre des Kurdes) est divisé entre les États de la Turquie, de l’Irak, de l’Iran, de la Syrie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Les instruments de musique joués par les Kurdes sont aussi ceux des groupes ethniques voisins, comme les tambours def et dumbak, la clarinette balaban, le hautbois zurna ou le luth saz.La seconde moitié du XXe siècle a connu une vaste diaspora kurde, vers l’Europe occidentale et, dans une moindre mesure, les États-Unis. Face à l’oppression policière et militaire subie par les populations kurdes de Turquie, d’Iran et d’Irak, les villageois isolés se sont tournés vers la radio et l’enregistrement pour écouter les bardes réciter, depuis l’étranger, les grandes épopées de leur histoire…

  • Vendredi 25 février à 20h
    Chants de femmes, entre tradition et exil

    Feleknaz Esmer (Turquie)

    Hany Moujtahidy (Allemagne)

    Tarif : 16€

  • Samedi 26 et dimanche 27 février à 15h
    La tradition kurde en Iran

    Enfants musiciens kurdes (Iran)

    Tarif : 16 €
  • Samedi 26 à 18h et dimanche 27 février à 16h
    Danses du Kurdistan

    Ensemble Afrine (Syrie)

    Entrée gratuite

  • Samedi 26 février, de 20h à 1h du matin
    Nuit kurde

    20H : Ensemble Garyan (Irak)

    21H30 : Tania Arab (Irak)

    23H : Chants et danses soufis de la confrérie Qaderiya (Iran)

    Tarif : 22€

  • Dimanche 27 février, 16h30
    Mémoires en exil

    Première partie

    Marouf, chant (France)

    Samdin, chant (Allemagne)

    Seconde partie

    Sivan Perwer, chant et saz (Allemagne)

    Tarif : 22 €


Feleknaz Esmer (Turquie)


    Feleknaz Esmer vit à Diyarbakir, en Turquie. Mère de cinq enfants, elle chante comme le font encore les femmes de la région de Mu. Elle attribue la qualité de sa voix à l’eau claire des montagnes. Lors des longues nuits d’hiver, ses chants évoquent un amour inachevé, des héros plus vrais que nature ou, plus simplement, le quotidien domestique.



Hany Moujtahidy (Allemagne)


    La musique modale du Moyen-Orient réserve une grande place à l’art de l’improvisation. Dans la musique kurde comme dans la musique arabe, la plus grande partie des improvisations se fait dans les maqâms.

    Dans l’ancienne tradition kurde, certains modes étaient prescrits pour chanter ou jouer le matin, d’autres l’après midi ou le soir, d’autre au coucher ou au lever du soleil.

    Les chants et les poésies appris ou improvisés accompagnaient tous les gestes de la vie quotidienne. Il existe encore des chants pour la transhumance de printemps ou d’automne, des berceuses, des couplets en l’honneur des jeunes mariés ou encore à l’occasion de deuils.

    Hany Moujtahidy est née dans le Kurdistan d’Iran. Aujourd’hui comme beaucoup d’artistes kurdes exilés, elle vit en Allemagne.



Enfants musiciens kurdes (Kurdistan iranien)


    Dans une structure encore traditionnelle, revendiquant une forte identité culturelle, de très jeunes musiciens s’initient au répertoire amoureux et épique, comme celui des chants delal ou laouwiké Siwaran (chants de cavalier). Déjà familiarisés avec la voix de fausset qui caractérise la technique des adultes, ils évoquent les exploits des héros en s’accompagnant au tambur, un luth à manche long.

    C’est à travers ces chants que les enfants kurdes apprennent aussi l’histoire récente de leur peuple et les exploits de leurs aînés, faisant de cet apprentissage musical une véritable quête identitaire et initiatique.



Danses du Kurdistan, Ensemble Afrine (Kurditan syrien)


    La danse reste toujours l’élément principal de réjouissance chez les Kurdes, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Au son strident du zurna, le hautbois traditionnel de l’Orient, on exécute les danses govand, chaiy ou halparke. Les hommes, sur le rythme du dahoul (un tambour à double membrane), se livrent à de véritables figures acrobatiques.



Ensemble Garyan (Kurdistan irakien)


    Soulaimanie, capitale culturelle du Kurdistan irakien, offre depuis un siècle des musiciens talentueux à la culture kurde.

    L’ensemble Garyan est composé de huit musiciens et de deux chanteurs. La virtuosité de ces musiciens et leurs techniques montrent le raffinement et la profondeur de la tradition kurde, avec une puissance rythmique et une légèreté des mélodies qui impressionnent.

    Les deux chanteurs du groupe sont très renommés dans la ville de Soulaimanie et connaissent parfaitement les répertoires traditionnels.



Tania Arab (Kurdistan irakien)


    Originaire de la ville d’Arbile, au cœur de la région de Soran (l’ancien Kurdistan irakien), Tania Arab est incontestablement un grand maître du hairan, l’un des genres vocaux kurdes les plus authentiques et les plus riches. Un hairan-bej (chanteur de hairan) doit être assez habile pour construire, mot après mot, un discours poétique marqué par une multitude de références culturelles locales.Il s’agit donc d’une sorte d’improvisation qui réclame l’écoute d’un public amateur et souvent expert dans l’appréciation de ce genre.




Chants et danses soufis de la confrérie Qaderiya (Kurdistan iranien)


    Le célèbre ordre soufi fondé par le saint Abd al-Qadir al Jilani (1077-1166, né à Gilan dans le Caucase) s’est répandu de l’Asie au Maghreb ; il est très présent dans la communauté kurde iranienne. Cette confrérie, bien connue pour ses pratiques d’automutilation spectaculaires, cultive des chants et une musique d’une rare intensité.

    Les membres de la communauté spirituelle savent, mieux que quiconque, faire résonner leurs grands def d’une manière à la fois puissante et extatique.

    À tous les aspects cachés des rites de la confrérie s’oppose l’extériorisation lumineuse de l’extase, cette transe de l’absolu qui habite la cérémonie. Le chant religieux se réfère à l’écriture des grands maîtres soufis. Son écoute suscite le tarab, cette sensation qui déclenche le désordre des sens.



Marouf (France), Samdin (Allemagne)


    Par un étonnant phénomène de conservation, les grands récits épiques, guerriers et amoureux, dus à des poètes qui furent souvent eux-mêmes des combattants, se sont perpétués au sein de la diaspora kurde. De Stockholm à Paris, ce sont les mêmes voix de l’exil, intenses et déchirées, qui évoquent la gloire chevaleresque de héros déchus, dans des récits peuplés d’anecdotes sur la vie tribale des montagnes.



Sivan Perwer (Allemagne, Kurdistan turc)


    Né dans la région d’Urfa (Kurdistan turc) au sein d’une famille de musiciens, Sivan Perwer est devenu le chanteur le plus populaire de sa génération, non seulement au Kurdistan, mais aussi dans la diaspora kurde en Europe ainsi que chez les Azeris, les Turcs et les Persans. Issu de la tradition des dengbêj " anciens bardes conteurs qui parcouraient les montagnes et les hauts plateaux du Kurdistan ", son chant passe volontiers de la chronique historique à la chronique politique.



Cité de la musique

221 avenue Jean-Jaurès 75019 Paris M° porte de Pantin

Renseignements - Réservations

01 44 84 44 84 ou
www.cite-musique.fr



TARIFS

Tarif : "20% les groupes de 10 personnes ou plus

Parcours concerts

Bénéficiez de 30% de réduction en réservant simultanément 5 concerts minimum.

 


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