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Bulletin N° 342 | Septembre 2013

 

KURDISTAN D’IRAK : ELECTIONS LEGISLATIVES DANS LE CALME

Les élections législatives du Kurdistan d’Irak, fixées au 21 septembre, se sont déroulées sans incident majeur, et les bureaux de vote fermèrent à 17 h 00. La participation a été forte (74%). Plus d’un millier de candidats représentant une trentaine de partis et de mouvements étaient en compétition, illustrant la diversité politique et culturelle du Kurdistan.

Très vite, alors que tombaient les premières estimations, il est apparu que le parti d’opposition Goran (Changement), dirigé par Nawshirwan Mustafa, a réussi à supplanter de façon incontestable son rival, l’Union patriotique du Kurdistan du président de l’Irak, Jalal Talabani, absent depuis plusieurs mois pour des raisons de santé. Le Parti démocratique du Kurdistan du président Barzani garde la première place, avec 37.79% des voix, Gorran suivant avec 24.21% et l’Union patriotique du Kurdistan n’en obtenant que 17.8%. Les deux partis islamistes, Yekgirtu et Komal font respectivement 9.49% et 6.01%. Le reste des petits partis ramasse globalement 4.69% des voix.

Les résultats province par province :

– Erbil plébiscite incontestablement le parti présidentiel avec 48.22%, tandis que Gorran et l’UPK n’obtiennent que 18.4% et 12.89. Les deux partis islamistes sont à peu près à égalité, 6.55% pour Komal et 6.51% pour Yekgirtu, ce qui fait donc un score  de 13.06  % pour les partis religieux, les autres formations se répartissant les 7.42% restant.

– Duhok, sans surprise, vote largement pour le PDK, avec 70.03 % des voix. Yekgirtu, son principal rival dans la province, arrive loin derrière avec 12.77% et Komal ne fait que 1.08% L’UPK et Goran, partis très peu implantés dans cette province, font 5.67% et 2.88%, les autres formations se répartissant les 7.56% restant.

– C’est à Suleïmanieh que les choses ont le plus bougé. Goran remporte 40.8 % des voix, et l’UPK, avec 28.,62% des voix, devient, dans son bastion historique, le premier parti d’opposition, mais loin derrière sa branche dissidente, Goran. Le PDK y réalise un score de 11.03 % .Yekgirtu fait 10.27% et Komal 8.22%, et c’est dans cette province, réputée pourtant la plus « urbaine » et progressiste, que les deux principaux partis religieux font le plus haut score, avec 18.49% à eux deux. C’est aussi dans cette province que les petits partis outsiders font un score quasi nul, 0.78%, ce qui laisse entendre que ses électeurs, très motivés pour un changement de pouvoir, se sont concentrés sur un vote « utile ».

Par rapport aux élections législatives de 2009, le PDK gagne 8 sièges (38 aujourd’hui, 30 en 2009). Gorran, s’il gagne environ 70 000 voix, perd un siège (passant de 25 à 24). Les autres partis qui progressent sont Yekgirtu (+4), Komal (+2), tous les autres partis reculant ou ne gagnant pas plus d’un siège, le grand perdant étant l’UPK qui perd 11 sièges. En 2009, son alliance avec le PDK et la présence active du président Talabani lui avait permis de faire meilleure figure.

Concernant les minorités, qui ont des sièges réservés : les Turkmènes, les Assyriens, Chaldéens et autres araméenophones, ont respectivement 5 sièges, comme en 2009, et les Arméniens, un député. P Le Parlement élu en 2013 doit être composé de 34% de députés féminins, un quota de 30% minimum étant imposé en faveur des femmes, toujours selon la constitution kurde.

Dès l’annonce officielle des résultats par la Haute-Commission électorale, les dirigeants de l’UPK ont assumé démocratiquement leur défaite, en se tenant pour « entièrement responsables » de cette défaite, comme l’a publiquement déclaré Kosrat Rassoul, le vice-président du Gouvernement régional du Kurdistan et nº 2 du parti, ainsi que Barham Salih, ancien Premier Ministre du GRK. Hero Talabani, l’épouse de Jalal Talabani, qui occupait une position influente au sein du politburo de l’UPK, annonçait le 30 septembre sa démission, en déclarant que son parti avait besoin de se renouveler en son sein et qu’elle souhaitait en être le premier exemple.

Le vainqueur des élections, le PDK, devrait former, sinon un gouvernement d’union national, du moins une vaste coalition pour assurer la stabilité politique du Kurdistan dans un environnement particulièrement périlleux.

TURQUIE : DES RÉFORMES CONSTITUTIONNELLES DÉCEVANTES

Au cours de l’été, le PKK, en la personne de son nouveau dirigeant intérimaire, Cemil Bayik, avait annoncé, que sans mesure « concrète » de la Turquie, d’ici le 1er septembre, pour faire avancer le processus de paix, son mouvement le considérerait comme enterré. 

Le 9 septembre, un communiqué émanant du conseil exécutif de l’Union des communautés kurdes (KÇK) et publié par l’agence de presse Firatnews annonçait le gel du retrait des forces armées kurdes, sans, cependant, déclarer la fin du cessez-le-feu ni remettre en cause la teneur du message politique d’Abdullah Öcalan : « Notre mouvement croit au projet de démocratisation présenté par le leader Apo le jour du Newroz. C’est le seul moyen d’établir une fraternité entre les peuples vivant en Turquie, de résoudre la question kurde et de créer une Union démocratique du Moyen-Orient. La suspension du retrait a pour but de pousser le gouvernement à prendre ce projet au sérieux et de faire ce qu’il faut ». Le KÇK a aussi appelé le « peuple kurde et ses pouvoirs démocratiques » à renforcer leur lutte pour exhorter le gouvernement AKP à « abandonner son attitude irresponsable et à prendre des mesures pour le succès de la démocratie et une solution au problème kurde », afin de parvenir à la réalisation du « pas historique » fait par Öcalan. 

Les réactions du parti kurde du BDP se sont faites plus conciliantes, et Gulten Kişanak s’est montrée plus mesurée dans ce constat d’échec, qualifiant le processus de ni « au point mort ni en progrès », et faisant juste état de « problèmes et tensions » (AFP) : « Nous ne pouvons dire si le processus est achevé ou s’il a stoppé, parce que les négociations avec Öcalan continuent. » Mais c’est surtout le paquet de réformes que le parlement turc devait voter qui apparaissait comme un possible « premier pas » de la Turquie, et Gulten Kişanak a fait part de son dépit de ce que le BDP n’ait pas été consulté à ce sujet, doutant qu’il satisfasse les demandes des Kurdes de Turquie.

Le BDP n’est d’ailleurs pas le seul parti à se plaindre de l’opacité qui a entouré l’élaboration des réformes ou du processus de paix. Kemal Kiliçdaroğlu, le leader du Parti républicain du Peuple, le laïc et nationaliste CHP, s’est plaint de même d’avoir été écarté  : « Abdullah Öcalan est assis à un bout de table et Erdogan à l’autre bout. Les deux se rencontrent, et marchandent. Le public n’est pas informé de ce qui se passe. »

Le 30 septembre, Recep Tayyip Erdoğan présentait enfin ses réformes et le moins qu’on puisse dire, est qu’il a fait contre lui l’unanimité de son opposition, turque comme kurde. La langue kurde ne sera pas autorisée dans les écoles publiques, uniquement dans les écoles privées, ce qui le ramène au rang des langues des minorités religieuses mentionnées dans le traité de Lausanne, (églises grecque et arménienne, mais pas les syriaques) tolérées dans les écoles religieuses.

L’autre grande demande du BDP, la levée du seuil de 10% aux élections législatives, qui lui permettrait de figurer au parlement autrement que sous couvert d’élus indépendants, fera l’objet de débats ultérieurs au Parlement, selon le Premier Ministre, avec 3 options possibles : son maintien, son abaissement à 5% ou bien sa suppression totale, avec un vote uninominal par circonscription.

Le seuil de de 7% de voix qui permet à un parti d’être subventionné par l’État pourrait être abaissé à 3%.

Du fait que les lettres Q, X, W, interdites d’affichage publique car non comprises dans l’alphabet turc, ne sont plus proscrites, on pourra écrire Newroz sur les affiches du Nouvel An Kurde, et les tournées électorales des politiciens pourront se faire en discourant dans leurs langue maternelles, qualifiées de « dialectes autres que le turc ».

Les localités à noms araméens, arméniens et kurdes qui avaient été turquifiées pourraient reprendre leur nom d’origine, dont l’emblématique Dersim.

Les minorités religieuses n’obtiennent quasiment rien, sauf l’assurance que les moines du monastère de Mor Gabriel ne seront pas expropriés, mais le séminaire orthodoxe ne sera pas rouvert (une demande de l’Union européenne), pas plus que l'enseignement du clergé des syriaques orthodoxes permis. Dans le cas des Alévis, leur culte n’est toujours pas reconnu comme étant à part de celui des musulmans sunnites, mais les cemevi (lieux de cérémonies religieuses) ne seront pas entretenus et financés par l’État, au contraire des mosquées. L’islam est toujours enseigné et pas de façon facultative, dans les écoles publiques.

Quant à la majorité religieuse musulmane sunnite, les fonctionnaires féminins (hormis les juges, procureurs, policières et gendarmes) obtiennent le droit de porter le voile sur leur lieu de travail.

Dans son rapport, le Conseil des Sages, mis en place par Erdogan lui-même pour éclairer et suivre les différentes étapes du processus de paix turco-kurde et composé de différentes personnalités publiques, artistiques, politiques, avait pourtant préconisé un grand nombre de mesures, dont la plupart ont été superbement ignorées, comme une amnistie générale des combattants kurdes, l’abolition de la loi Anti-Terreur, une réforme du système judiciaire, une vaste opération de déminage des campagnes et des montagnes kurdes, le retour des réfugiés kurdes du camp de Makhmur (Kurdistan d’Irak) depuis les années 1990; la restitution aux Yézidis des terres confisquées et des facilités apportées à leur retour, que les Assyriens puissent éduquer leurs enfants dans leur langue, etc.

KURDISTAN D’IRAK : ATTENTAT MEURTRIER À ERBIL

Le 29 septembre 2013, un attentat-suicide avec deux véhicules piégés a frappé la capitale de la Région du Kurdistan d’Irak, en visant le quartier général des Asayish (services de sécurité).

Selon des témoins directs, cinq des terroristes se trouvaient dans une des voitures, qui ont enfoncé les barrières de sécurité et attaqué les gardes avec des grenades et des fusils. Les Asayish ont immédiatement ouvert le feu. Deux des terroristes sont alors sortis des véhicules. L’un deux portant une ceinture d’explosifs sur lui et a été immédiatement abattu par le policier Hazim Madjid Mustafa, qui a succombé à l’explosion qui a suivi.

C’est alors qu’un second véhicule, un minibus, a explosé à son tour, tuant quatre policiers des services de sécurité kurdes. Six policiers des Asayish sont donc morts et 62 personnes, dont des civils, ont été blessées.

C’est le premier attentat depuis celui de mai 2007, qui visait également des bâtiments officiels. L’un des véhicules portait une immatriculation de la Région kurde, ce qui en principe ne concerne que les résidents mais qui a pu être cédé illégalement à des étrangers.

La Région a été immédiatement mise en état d’alerte et bouclé par les autorités kurdes. L’attentat a été revendiqué par l’organisation djihadiste État islamique en Irak et en Syrie (ISIS), une mouvance djihadiste très active en Syrie et en Irak. Mais les motifs ciblant le Gouvernement régional kurde sont peu clairs: En Syrie, ISIS affronte surtout les YPG (forces armées du PYD), avec qui le GRK entretient des rapports peu amicaux, de même qu’avec le gouvernement Maliki à Bagdad, autre cible désignée par ISIS.


IRAN : SIX PRISONNIERS KURDES MENACÉS D’EXÉCUTION

Amnesty International a alerté, le 26 septembre, l’opinion publique international, sur l’exécution dont sont menacés six prisonniers politiques kurdes, condamnés pour le crime « d’inimité envers Dieu » et d’avoir professé des idées « corruptrices ». Deux de ces prisonniers ont été transférés en cellule d’isolement, et quatre autres sont menacés du même transfert, ce qui fait craindre une pendaison imminente, selon Hassiba Hadj Sahraoui, directrice-adjointe du département Moyen-Orient et Afrique d’Amnesty International. Ils sont actuellement détenus dans la prison de Ghezel Hesar, à Téhéran.

L’Iran est le pays qui a le plus recours à la peine de mort, juste après la Chine. En 2013, plus de 400 exécutions ont eu lieu et de nombreux prisonniers, dont plusieurs Kurdes, sont menacés d’encourir le même sort.

AIX-LA-CHAPELLE : REMISE DU PRIX DE LA PAIX AU LYCÉE INTERNATIONAL DE DUHOK

Le 1er septembre, Journée internationale de la Paix, le Prix de la Paix d'Aix-la-Chapelle a été remis publiquement à trois écoles lauréates, deux allemandes et le lycée international de Duhok, fondé et dirigé par Mgr Rabban Al-Qas, évêque du diocèse de Zakho-Amadiyya.  Son discours de remerciement, prononcé en anglais, a été ensuite traduit et lu en allemand lors de la cérémonie. En voici la teneur :

« Je voudrais remercier le Prix de la Paix d’Aix-la-Chapelle de me permettre d’être ici aujourd’hui pour représenter l’École internationale de Duhok. 

C’est un grand honneur de recevoir ce prix, d’une grande importance pour cette école, qui se démarque de toutes les écoles de sa région (le Moyen-Orient et, surtout, l’Irak), et qui a une signification et une place uniques pour les prochaines générations qui la fréquenteront et qui sauront qu’elle a rempli le but qu’elle s’était fixé, un objectif que nous nous sommes efforcés d’atteindre au mieux : la paix. 

Fondée en 2004, cette école a été le fruit de mon expérience personnelle et de ma vie en tant qu’homme d’Église, depuis 1973, au sein de la société du Kurdistan, une société qui, en dépit de toutes les difficultés, offre l’exemple de l’amour, de la fraternité et d’une vie pacifique. Kurdes, chrétiens, yézidis, Turkmènes, kakayis et bien d’autres vivent ensemble, sans distinction religieuse ou ethnique, conscients de la diversité dans laquelle vit la population, au Kurdistan comme dans les autres parties de l’Irak. Des millions de familles irakiennes ont émigré hors d’Irak, pour de multiples raisons, dont la première est la sécurité précaire. Ils émigrent aussi en raison de la terreur, du chômage et d’une éducation sans débouchés.   Mais le Kurdistan est un refuge sûr à présent. Beaucoup de chrétiens s’y rendent et, plutôt que d’émigrer, reviennent dans leurs villages d’origine, où ils trouvent désormais les meilleures conditions pour l’emploi, l’éducation et, surtout, une vie paisible pour faire subsister leurs familles. Cet environnement sûr est l’objectif du tout nouveau gouvernement de la Région du Kurdistan, qui s’adapte à la situation inédite de ces familles déplacées, revenues dans une région qui a grandement souffert, s’est relevée et se développe de la meilleure façon possible. Cette expérience, de plus de 40 ans maintenant, a forgé ma propre philosophie ainsi que l’idéologie qui irrigue les jeunes cœurs des élèves qui fréquentent cette école aujourd’hui : il s’agit de bâtir une société pacifique et saine, sans aucune discrimination. 

Ce que nous voyons tous les jours, aux informations, nous dit clairement vers où tend la situation au Moyen Orient. Nous entendons parler de guerres, de conflits et de différends au sein de la population d’un même pays ; nous avons assisté au Printemps arabe, cette amère expérience, qui a abouti à ce bain de sang interminable pour devenir, dans des pays comme l’Égypte, la Syrie et d’autres lieux, un pâle hiver dans lequel le peuple souffre considérablement. Depuis que l’Irak a été libéré en 2003, il n’a pas connu une seule période de véritable paix. Nous entendons constamment parler de meurtres, d’enlèvements, d’explosions visant ceux qui vivent et respirent dans ce pays. Vous vous souvenez de ce qui a été perpétré contre des églises et des mosquées ; personne dans la société n’est épargné :chef religieux, personnalité politique, employé travaillant pour faire vivre sa famille, étudiant se rendant à l’école... C’est le résultat du fanatisme religieux qui se dresse contre tous ceux qui ne servent pas ses intérêts, intérêts que d’ailleurs personne ne comprend vraiment clairement. Nous entendons chaque jour parler de gens tuant au nom de la religion, mais pourquoi ? Qu’est-ce qui nous arrive ? Avons-nous perdu notre humanité et notre respect les uns pour les autres ? Nous sommes dans un besoin urgent de nous aimer les uns les autres. 

Tous les êtres humains sont nés libres. Nul n’a le droit de mettre des obstacles à la liberté de conscience, que ce soit dans le choix d’une religion, d’opinions politiques ou d’expression. C’est le B A BA des droits les plus élémentaires, dont chaque être humain doit jouir. 

Le besoin de paix dans cette région et ce qui m’amène ici, devant vous, illustre bien le contraste entre ce qu’accomplit l’école et ce qui se passe dans la région à laquelle elle appartient ; nous faisons tous partie de ce monde et nous y contribuons, d’une façon ou d’une autre. Dans cette école, nous avons choisi de nous tenir mutuellement la main et de voguer ensemble sur ce bateau, dont nous connaissons la destination, en ayant pris toutes les mesures nécessaires pour l’atteindre : la paix.  

Chaque élève de l’école sait que ce qu’il apprend lors de sa scolarité va au-delà de ce qu’il étudie en vue d’un savoir académique : c’est l’amour, l’acceptation de son camarade de classe, de ses professeurs et, finalement, de tous ceux avec qui il interagit là où il vit. En accueillant de nouveaux élèves chaque année, l’école continue de diffuser ces valeurs bénéfiques que sont le respect et la tolérance entre étudiants et contribue de façon positive  à la civilisation : c’est là l’effort constant de l’administration de l’école, des professeurs et des élèves eux-mêmes. Cela a payé : en étant aujourd’hui récompensé  internationalement, notre effort à tous résonne dans le monde – et nous vous en sommes profondément reconnaissants.  Dans un monde troublé qui a besoin de paix, nous devons promouvoir les concepts fondamentaux pour embrasser l’humanité, nous devons apprendre et enseigner à aimer les autres, à être gentils, généreux et tolérants. Si nous travaillons à planter ces graines dans l’esprit de la jeunesse, croîtra un monde où chaque cœur sera pur, doux et sans haine. 

Pour finir, je voudrais remercier le comité du Prix de la Paix d’Aix-la-Chapelle et les citoyens d’Aix-la-Chapelle, qui ont fait tout leur possible, en apportant leur aide, leur soutien et leurs efforts sans relâche, pour témoigner partout de la paix. Je remercie tous ceux qui sont venus de plus loin qu’Aix-la-Chapelle d’être présents, les reporters, la presse ainsi que les auteurs du documentaire. Je vous remercie de votre présence aujourd’hui. Je présente à tous les salutations du Kurdistan d’Irak. J’espère que nous pourrons être, ensemble, des artisans de paix et de liberté dans ce monde.   

Dieu vous bénisse tous. » + Monseigneur Rabban Al Qas, Principal de l’École internationale de Duhok.