ertains retournements de situation laissent à penser que l'histoire aime se jouer des hommes et de leur destin. Il n'y a pas si longtemps, personne n'aurait osé parier un dinar sur l'avenir politique de Jalal Talabani en Irak.
Au Kurdistan, on se souvient que lorsque Saddam Hussein, dans ses rares élans de mansuétude, accordait une amnistie générale aux combattants kurdes rebelles, il en excluait toujours, et nommément, leur leader, Jalal Talabani. "Qui aurait pu imaginer, s'esclaffait récemment un journaliste kurde, que Saddam, l'homme qui a le plus haï et exterminé les Kurdes, devrait un jour s'en remettre à la grâce présidentielle de Talabani pour espérer échapper à une condamnation à mort ?"