Hillary Clinton en Turquie sous le signe d'un partenariat renouvelé

mis à jour le Dimanche 8 mars 2009 à 17h00

AFP | 7 mars 2008 | ANKARA

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a entamé samedi ses entretiens à Ankara visant à améliorer les relations stratégiques des Etats-Unis avec son allié turc, mises à mal par la question irakienne sous l'administration Bush.

"C'est un honneur de visiter de nouveau" la Turquie, cette fois "pour mettre l'accent sur les efforts que doivent faire les Etats-Unis et la Turquie" en matière de "paix" et de "prospérité", a-t-elle déclaré à la presse après avoir visité le mausolée d'Atatürk, fondateur de la Turquie moderne (1881-1938).

Mme Clinton était déjà venue en Turquie en 1999 pour y accompagner son époux Bill, alors président des Etats-Unis.

Dans la matinée, elle s'est entretenue avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan en présence de son homologue turc, Ali Babacan. Selon un communiqué du service de presse de M. Erdogan, les relations bilatérales, la situation au Proche-Orient, l'Irak, l'Afghanistan et la lutte contre le terrorisme ont été évoquées "en détail" lors de cet entretien avec la secrétaire d'Etat d'un pays "ami et allié".

Les discussions de Mme Clinton à Ankara, dernière étape d'une tournée de huit jours au Proche-Orient et en Europe, devaient porter sur le retrait programmé des forces américaines d'Irak, sur une possible nouvelle contribution de la Turquie à la force internationale de sécurité en Afghanistan (Isaf) et sur la médiation d'Ankara dans le conflit au Proche-Orient.

Les relations entre Washington et Ankara se sont réchauffées après une période de tension provoquée par le refus des Turcs en 2003 d'autoriser les forces américaines à utiliser le sol turc pour leur invasion de l'Irak. Ankara avait ensuite reproché au président George W. Bush de laisser les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) lancer des attaques contre la Turquie à partir du nord de l'Irak.

Mais aujourd'hui, la Turquie se dit prête à ouvrir ses bases et ports aux troupes américaines quittant l'Irak. Mme Clinton devait s'adresser à la presse au terme de son entretien avec M. Babacan au ministère des Affaires étrangères, avant de quitter la capitale turque pour Washington dans la soirée.