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Un parti kurde iranien accuse Téhéran d'avoir tué l'un des siens au Kurdistan irakien


Samedi 7 août 2021 à 19h00

Erbil (Irak), 7 août 2021 (AFP) — Le plus ancien parti autonomiste kurde d'Iran, installé au Kurdistan irakien et considéré comme "terroriste" par Téhéran, a accusé samedi l'Iran d'avoir orchestré l'assassinat de l'un de ses dirigeants dans la région autonome kurde d'Irak.

Moussa Babakhani, membre du comité central du Parti démocratique du Kurdistan d'Iran (PDKI), a été "assassiné par un terroriste affilié" à l'Iran, a affirmé ce parti dans un communiqué.

Il a été "enlevé jeudi par deux terroristes et retrouvé mort aujourd'hui (samedi, ndlr) avec des marques de torture dans une chambre de l'hôtel Kouli Souleimani d'Erbil", capitale du Kurdistan irakien, a-t-il ajouté.

Les Assayech, forces de sécurité du Kurdistan irakien, ont ensuite confirmé la mort de Moussa Babakhani et annoncé l'ouverture d'une enquête.

Selon le PDKI, qui accuse Téhéran d'avoir assassiné un certain nombre de ses dirigeants ces dernières années, Moussa Babakhani, né en 1981, avait rejoint ses rangs en 1999 avant d'être choisi comme membre de son comité central.

L'Iran affronte depuis la Révolution islamique de 1979 des activistes kurdes qui utilisent des bases au Kurdistan irakien pour perpétrer des attaques contre les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, et des institutions sur le territoire iranien.

Interdit après la Révolution, le PDKI semble avoir repris des opérations en territoire iranien depuis 2016, après une longue trêve.

L'Iran avait frappé en septembre 2018 le quartier général du PDKI, tuant 15 personnes.

En juillet 2019, les Gardiens de la Révolution avaient annoncé avoir frappé des "terroristes" présumés au Kurdistan irakien voisin, tuant et blessant plusieurs d'entre eux.

Téhéran avait au préalable appelé les autorités du Kurdistan irakien à ne pas permettre à des "groupes terroristes" d'établir des camps d'opération et d'entraînement près de la frontière avec l'Iran.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.