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Un groupe radical kurde proche du PKK revendique l'attentat d'Ankara


Jeudi 17 mars 2016 à 09h26

Ankara, 17 mars 2016 (AFP) — Un groupe radical proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a revendiqué jeudi l'attentat à la voiture piégée qui a fait 35 morts dimanche soir en plein centre d'Ankara.

"Le 13 mars au soir, une attaque suicide a été menée à 18h45 dans les rues de la capitale de la République turque fasciste. Nous revendiquons cette attaque", a précisé ce groupe dans une déclaration publiée sur son site internet.

Le mouvement a justifié son action comme une riposte aux opérations militaires menées depuis des mois par l'armée et la police turques dans plusieurs villes du sud-est à majorité kurde de la Turquie où ils avaient déclaré "l'autonomie". Ces interventions se sont soldées par la mort de dizaines de civils.

"Cette action a été menée pour venger les 300 kurdes tués à Cizre et nos civils blessés", indique la déclaration.

"Nous voulons présenter nos excuses pour les pertes civiles qui n'ont rien à voir avec la sale guerre menée par l'Etat fasciste turc", ont également précisé les TAK.

Dans leur texte, ce groupe a diffusé la photo d'une femme, Seher Cagla Demir, alias Doga Jiyan, âgée de 24 ans, présentée comme l'auteure de l'attaque, confirmant ainsi l'identité de la "kamikaze" publiée par les autorités turques.

Selon le ministère turc de l'Intérieur, cette femme a été entraînée en Syrie par les Unités de protection du peuple (YPG), bras armé du principal parti kurde de Syrie que la Turquie considère comme un mouvement "terroriste".

Les TAK avaient déjà revendiqué une précédente attaque suicide qui avait visé des cars transportant des personnels militaires le 17 février dernier et tué 29 personnes. Le groupe avait aussi assumé la responsabilité d'une attaque au mortier lancée le 23 décembre contre l'aéroport Sabiha Gökçen d'Istanbul, qui avait tué une personne.

Le conflit kurde a repris l'été dernier après plus de deux ans de cessez-le-feu. Des combats meurtriers opposent les forces de sécurité turques et le PKK dans de nombreuses villes du sud-est anatolien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.