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Un Américain capturé en Syrie dit avoir rejoint l'EI par curiosité


Mercredi 16 janvier 2019 à 00h56

Washington, 15 jan 2019 (AFP) — Un enseignant américain capturé par les forces menées par les Kurdes en Syrie a indiqué dans un entretien qui doit être diffusé mardi avoir été intrigué par le groupe jihadiste Etat islamique mais n'avoir pas combattu dans ses rangs.

Warren Christopher Clark fait partie des cinq étrangers --y compris un second Américain-- dont les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé la capture le 7 janvier dans l'est de la Syrie. Selon ces forces soutenues par la coalition internationale menée par les Etats-Unis, ils avaient rallié l'EI dans ce pays.

Dans les extraits d'un entretien à la chaîne de télévision américaine NBC News réalisé en Syrie, le Texan de 34 ans qui s'est converti à l'islam et a pris le nom d'Abu Mohammed al-Ameriki a dit des jihadistes: "Je voulais en apprendre davantage au sujet de leur idéologie".

"Je voulais aller voir de quoi il retournait vraiment avec ce groupe et voir ce qu'ils faisaient", a-t-il ajouté, expliquant être entré en Syrie par la Turquie en 2015 après avoir visionné des vidéos de décapitations perpétrées par l'EI.

"Je suis des Etats-Unis, du Texas. Ils aiment exécuter des gens, aussi", a-t-il dit au sujet de cet Etat du sud des Etats-Unis où la peine capitale est appliquée. "Donc je ne vois pas la différence. Ils le font peut-être hors caméra mais c'est la même chose".

L'Américain a affirmé avec insistance n'avoir jamais combattu dans les rangs du groupe jihadiste qui, selon lui, l'a placé en détention à une dizaine de reprises à cause de son refus de prendre les armes, a précisé la chaîne sur son site internet.

Ancien enseignant remplaçant à Sugar Land, près de Houston, il dit avoir offert ses services de professeur d'anglais dans les territoires occupés par le groupe Etat islamique.

Les autorités américaines n'ont à ce stade pas indiqué ce qu'il allait advenir de lui et d'un autre citoyen américain que les forces kurdes ont annoncé avoir arrêté, Zaid Abed al-Hamid. M. Clark a précisé que la police fédérale américaine (FBI) avait pris contact avec lui.

Le président américain Donald Trump a estimé par le passé que les extrémistes détenus à l'étranger devaient recevoir des châtiments sévères.

Les unités de protection du peuple(YPG), principale milice kurde en Syrie, ont par ailleurs annoncé le 9 janvier avoir arrêté huit étrangers ayant rejoint l'EI lors d'opérations menées les 6 et 7 janvier, dont un Américain de 16 ans et un Allemand de 31 ans. Les autres sont deux Ouzbeks, un Russe, un Ukrainien, un Tadjik et un Kazakh.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.