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Turquie: un soldat tué dans des combats avec les rebelles kurdes (armée)


Mardi 18 août 2015 à 19h15

Istanbul, 18 août 2015 (AFP) — Un soldat turc a été tué et trois autres blessés mardi lors de combats avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est du pays, a annoncé l'armée dans un communiqué.

Des combats ont éclaté au cours d'une opération visant à "capturer et neutraliser" des rebelles kurdes, qui bloquaient une route reliant le district de Lice, près de la ville à majorité kurde de Diyarbakir, et la province de Bingöl, a précisé l'armée.

"Quatre de nos hommes ont été blessés au cours de ces heurts, et l'un d'entre eux, gravement blessé, a succombé à ses blessures devenant ainsi un martyr", a ajouté le communiqué.

La Turquie a lancé fin juillet une "guerre contre le terrorisme" sur deux fronts, ciblant les jihadistes de l'EI et les rebelles kurdes du PKK. Depuis, des accrochages quasi-quotidiens opposent les militaires aux rebelles kurdes dans le sud-est du pays, en particulier dans ses régions à forte majorité kurde.

Plus tôt, mardi, environ 800 membres des forces de sécurité ont lancé une offensive contre des militants présumés du PKK qui avaient érigé des barricades, creusé des tranchées et pris le contrôle d'un centre de santé à Silvan, district de la province de Diyarbakir, a annoncé l'agence de presse Dogan.

Un rebelle kurde a été tué et un autre a été blessé, a ajouté l'agence, selon lesquelles les autorités ont imposé le couvre-feu à Silvan.

Plus loin, dans l'extrême sud-est du pays, à la frontière avec l'Irak, un hélicoptère de l'armée turque a été pris pour cible par des rebelles kurdes dans la zone de Semdinli, qui a connu de nombreux affrontements ces deux dernières semaines, selon l'agence de presse Cihan.

Les autorités turques ont bloqué presque tous les accès à la ville, où des maisons ont été détruites par des roquettes et des balles, a ajouté l'agence Cihan.

En réponse aux frappes de l'aviation turque lancées fin juillet, le PKK avait jugé que les conditions du cessez-le-feu avec Ankara entré en vigueur en 2013 n'existaient plus et a repris les armes, multipliant les attaques contre militaires et policiers turcs dont plus de 40 sont morts depuis la reprise des combats.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.