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Turquie: un gendarme tué dans un attentat attribué aux rebelles kurdes


Mercredi 23 septembre 2015 à 12h13

Diyarbakir (Turquie), 23 sept 2015 (AFP) — Un gendarme turc a été tué mercredi matin dans la province de Diyarbakir, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, lors d'un nouvel attentat attribué aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé l'armée.

Le sergent âgé de 25 ans a été abattu d'un coup de feu tiré par un groupe d'hommes équipés d'armes automatiques, alors qu'il se rendait en civil à son travail à la gendarmerie de Silvan, ont précisé à l'AFP des sources des services de sécurité s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Les forces de l'ordre ont lancé une opération pour tenter de retrouver les tireurs, qui sont parvenus à prendre la fuite, ont-elles ajouté.

Dans une déclaration publiée sur son site internet, l'état-major turc a confirmé la mort du militaire, dénonçant une "attaque abjecte" menée par des "voyous, traîtres et lâches dépourvus de la moindre part d'humanité".

Après deux ans et demi de cessez-le-feu, des affrontements meurtriers ont repris en juillet entre forces de sécurité turques et rebelles kurdes. Les attaques du PKK et les opérations militaires turques de représailles se succèdent depuis à un rythme quotidien.

Mercredi encore, l'aviation turque a mené un raid sur les bases arrière des rebelles dans le nord de l'Irak, a rapporté le commandement militaire turc. Ces frappes ont "détruit des dépôts de munitions et des caches de l'organisation séparatiste terroriste", a-t-il ajouté.

Selon la presse favorable au gouvernement, près de 150 policiers ou soldats ont été tués et plus de 1.200 "terroristes" du PKK éliminés depuis deux mois.

Le principal parti prokurde de Turquie, le Parti démocratique des peuples (HDP), et plusieurs ONG affirment que de nombreux civils ont également été victimes de ces violences. Selon eux, 23 personnes sont mortes début septembre à Cizre, à la frontière avec la Syrie et l'Irak, soumise pendant huit jours à un strict couvre-feu.

Ces violences interviennent alors que des élections législatives anticipées doivent se tenir le 1er novembre en Turquie.

Le conflit kurde a fait quelque 40.000 morts depuis 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.